L’Algérie qui a connu ces dernières années plusieurs épisodes de tension sur les produits de large consommation, subventionnés ou pas par l’État, veut plafonner les marges pour lutter contre la hausse des prix et la spéculation.

Certains produits ont connu une pénurie sur le marché, d’autres ont vu leurs prix flamber. Le gouvernement vient de prendre une décision importante pour éviter les hausses soudaines et vertigineuses des prix.

Des tensions et des pénuries ont été d’abord enregistrées sur les produits subventionnés tels que la semoule, l’huile de table et le lait en sachet. Pendant cet été 2023, ce sont les légumes secs (haricots blancs, lentilles, pois chiches…), qui ont vu leurs prix augmenter sensiblement.

Pour le gouvernement, la solution est d’étendre le plafonnement des marges bénéficiaires pour certains produits, comme moyen de lutte contre la spéculation.

Le ministre du Commerce, Tayeb Zitouni, a annoncé ce lundi 4 septembre que son département a entrepris de mettre en œuvre cette option.

Algérie : le gouvernement veut s’attaquer aux marges

« Nous œuvrons pour le plafonnement les marges bénéficiaires pour certains produits. Nous avons entrepris la mise œuvre de ces décisions qui sont inspirées des lois de la République« , a déclaré Tayeb Zitouni à la presse en marge de l’ouverture de la nouvelle session ordinaire du parlement.

Le ministère du Commerce envisage d’étendre la mesure à l’ensemble des produits de large consommation, a ajouté le premier responsable du secteur, sans toutefois préciser quels sont les produits qui seront concernés par le plafonnement des marges bénéficiaires des commerçants de gros ou de détail.

La mesure pourrait constituer en effet la solution, mais uniquement pour les cas de hausse des prix décidée indûment par les commerçants.

Malgré toutes les tensions connues ces dernières années et la flambée des prix sur les marchés mondiaux, les prix des produits de première nécessité sont restés abordables en Algérie par rapport à d’autres pays, a tenu à rappeler Tayeb Zitouni. Cela, a-t-il dit, grâce au soutien de l’État aux prix de ces produits.