Cela fait déjà une année que nous a quitté Sid-Ahmed Ferroukhi, le père, l’époux, le frère, l’ami, le ministre, le partenaire de recherche, l’enseignant et le compagnon d’âme de tant de personnes qui l’ont aimé, respecté et écouté, et de tant de personnes qu’il a aimées, aidées, soutenues et orientées.

Sid-Ahmed Ferrouhki était tout cela, pleinement, et faisait tout cela, simplement.

Passionné dans l’âme, il ne savait pas faire les choses à moitié, car c’était un homme entier qui allait toujours au fond des choses, toujours en quête de profondeur, et c’est cette géométrie du bien-faire qui lui faisait prendre de la hauteur.

La générosité du pédagogue toujours prompt à partager son savoir avec ses étudiants, se prolongeait au-delà des espaces pédagogiques et au-delà des saisons universitaires, pour devenir le lieu d’un pacte de vie à l’ancienne comme celui qui se tissait entre les philosophes et leurs disciples.

Car le partage, pour Sid-Ahmed Ferroukhi, procède d’une relation de complicité intellectuelle qui déborde toujours le champ du savoir académique pour aborder tous les champs des curiosités de l’esprit, que ce fin théoricien aimait à courtiser en compagnie de ses camarades et
élèves.

Des personnalités comme Sid-Ahmed Ferroukhi ont beau nous quitter furtivement sans crier gare, elles laissent toujours quelque chose d’elles
de si original, de si beau, de si singulier, de si humain, que ça en devient, pour ceux qui ont les yeux pour voir et l’esprit pour discerner, un modèle
d’être et de vie qui a besoin d’être mieux connu et reconnu à titre posthume, mais qui a besoin, également, pour ce qu’il a représenté, de symboliser une référence et d’incarner un héritage qui continue son œuvre généreuse au service des autres.

Conscients de tout cela et conscients que le nom de Sid-Ahmed Ferroukhi peut opportunément continuer à porter des valeurs que le défunt incarnait de son vivant, pour poursuivre sur ses traces, les membres de sa famille, ses amis et ses anciens collègues, marquant le premier anniversaire de sa disparition le 17 juin 2022, se sont réunis afin de concrétiser le projet de la fondation Sid-Ahmed Ferrouhki, celle-ci agira sur trois volets principaux, à savoir l’humanitaire, l’environnement et l’entreprenariat.