Le Parti des travailleurs (PT) se réjouit de la proposition du gouvernement d’instaurer un impôt sur la fortune dans le cadre du projet de la Loi de finances 2018. « Nous nous réjouissons (de cette nouvelle). Les autorités se sont enfin penchées sur la question. Mieux vaut tard que jamais », a déclaré Ramdane Taâzibt, cadre du PT.

« Les députés du PT ont proposé durant des années l’institution d’un impôt sur la fortune. Mais à chaque Loi de finances, cette proposition était malheureusement rejetée par la majorité des députés du FLN et du RND, et ce malgré le fait que des ministres des Finances dont Karim Djoudi avaient reconnu la justesse d’un tel impôt », rappelle le député du PT.

Le parti de Louisa Hanoune estime qu’un tel impôt est devenu « urgent » aujourd’hui dans un pays « qui a vu le nombre de milliardaires augmenter de manière exponentielle ». « L’enrichissement illicite doit être combattu si l’État veut regagner la confiance du peuple. L’État a aussi le droit et le devoir de récupérer les biens spoliés », poursuit M. Taâzibt qui évoque le recouvrement des impôts.

« Il faut en urgent aller vers une réforme de la politique d’imposition de manière à mettre tout le monde égal devant l’impôt. Pour le moment, c’est uniquement les salariés qui sont imposés (IRG- impôt sur le revenu global) à la source (ponctions sur salaires et retraites). Souvent les travailleurs paient plus que de grands commerçants », regrette notre interlocuteur.

Dans sa réponse aux questions des membres du Conseil de la nation, le Premier ministre a annoncé que le gouvernement va proposer un impôt sur la fortune dans le cadre du projet de Loi de finances 2018. Il devrait concerner environ 10% de la population.