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La députée Mathilde Panot raconte les circonstances de son interpellation en Algérie

La députée Mathilde Panot raconte les circonstances de son interpellation en Algérie

La députée française Mathilde Panot, du parti La France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon, a livré ce mercredi les circonstances ayant mené à son arrestation hier par les services de sécurité alors qu’elle effectue une visite en Algérie depuis dimanche pour exprimer sa solidarité au mouvement de contestation populaire.

« Nous sommes partis à 7h30 hier matin pour Bejaïa, où la mobilisation populaire est massive. En arrivant, après avoir échangé avec des étudiants et professeurs de la marche du mardi, nous avons été arrêtés une première fois puis amenés au commissariat », explique Mme Panot dans un communiqué.

« On nous garde 1h15 sans jamais nous donner de motifs puis nous sommes libres de partir. Nous mangeons, faisons un tour dans la ville. On nous arrête de nouveau. 3h d’immobilisation à un barrage routier là encore sans motif. On nous prend nos passeports », indique la députée française, précisant que le maire Madjid Ouddak et l’élu de l’assemblée populaire de Wilaya Reda Boudraa sont venus la soutenir.

Mathilde Panot affirme avoir été escortée vers Alger sans explications. « 7h de trajet au lieu de 3h30 car la route est bloquée à un endroit par des citoyens qui protestent contre l’injustice d’attribution de logements sociaux. Depuis nous sommes sous surveillance dans un hôtel à Alger », relate la députée de la France Insoumise.

« Aujourd’hui je devais faire une conférence débat avec les citoyens sur les révolutions citoyennes et l’écologie. Il semble que cette conférence est désormais interdite. Par crainte de quoi ? Je ne suis pas venue en Algérie pour créer du trouble », indique Mme Panot, précisant qu’elle rendait visite à « des citoyens engagés pour la justice sociale et la démocratie ».

« J’ai rencontré des responsables et des élus de plusieurs partis progressistes, le réseau de lutte contre la répression, des citoyens », indique la députée, ajoutant qu’elle comptait rencontrer encore « des collectifs de femmes, des familles de détenus d’opinion ou encore des organisations de jeunesse. J’ai pu échanger sur les idées que nous pouvons partager de part et d’autre de la mer Méditerranée ».

« C’est par curiosité intellectuelle et par fraternité entre les peuples, que je suis venue adresser un signe d’amitié pour le peuple algérien. Je réitère mon admiration pour l’action du peuple algérien et toute ma solidarité pour la magnifique lutte qu’il mène pour sa dignité », conclut Mathilde Panot.

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