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La hausse de la production américaine d’or noir pèse sur le pétrole

La hausse de la production américaine d’or noir pèse sur le pétrole

Le prix du pétrole new-yorkais a terminé en baisse vendredi, l’Agence internationale de l’Energie (AIE) ayant à son tour attiré l’attention sur la hausse de la production d’or noir aux États-Unis.

Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en février, référence américaine du brut, a cédé 58 cents pour clôturer à 63,37 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

Sur la semaine il a perdu 1,44%, sa première baisse hebdomadaire après cinq semaines de hausse.

« Alors que le baril de pétrole vient tout juste de grimper à son plus haut niveau en trois ans, on s’inquiète de voir la progression de la production américaine faire dérailler cette remontée des prix », a souligné Gene McGillian de Tradition Energy. « Quand le rapport de l’AIE est sorti, cela a servi d’excuse à une nouvelle tournée de prises de bénéfices. »

Dans son rapport mensuel sur le pétrole publié vendredi, l’AIE prévoit en effet que la production américaine de brut augmentera de 1,35 million de barils par jour (mb/j) cette année, pour atteindre « un pic historique au-dessus de 10 mb/j, dépassant l’Arabie saoudite et rivalisant avec la Russie », si ces deux derniers continuent de limiter leur propre production.

« La question maintenant est plus de savoir si la demande va progresser suffisamment pour absorber l’offre supplémentaire », a relevé Gene McGillian de Tradition Energy.

Or, l’AIE n’est pas extrêmement optimiste de ce côté là, estimant que la demande allait augmenter en 2018 à un rythme moins rapide qu’en 2017.

De plus, « quand on prend un peu de recul, on s’aperçoit que les stocks de brut, aussi bien au niveau mondial qu’aux États-Unis, n’ont pas baissé tant que cela et qu’on n’est pas encore au niveau d’un équilibre entre l’offre et la demande » malgré les efforts de l’Opep, a souligné M. McGillian.

Le cartel et dix partenaires, dont la Russie, sont en effet engagés depuis fin 2016 dans un accord de limitation de la production qui vise à écluser les réserves mondiales, rééquilibrer le marché, et donc faire remonter les prix.

Des représentants des pays participant à cet accord se réuniront dimanche à Oman pour une nouvelle réunion de suivi.

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