Direct Live Search
Search

L’accord de 1968, nouveau levier de dialogue entre Paris et Alger ?

Le premier ministre français Sébastien Lecornu s’est prononcé sur l’avenir de l’accord de 1968 après l’adoption par l’Assemblée nationale française d’une proposition pour le dénoncer.

L’accord de 1968, nouveau levier de dialogue entre Paris et Alger ?
La France veut-elle utiliser l'accord de 1968 pour un nouveau départ ?  / Par luzitanija / Adobe Stock pour TSA
Brahim Guendouzi
Durée de lecture 1 minutes de lecture
Suivez nous sur Google News
Suivez nous Google News
Temps de lecture 1 minutes de lecture

Contribution. À l’issue d’une résolution portée par le Rassemblement National (RN, extrême-droite), et adoptée par l’Assemblée nationale française jeudi 3o octobre 2025, relative à la dénonciation de l’accord franco-algérien de 1968, le Premier ministre Sébastien Lecornu a déclaré « qu’il faut renégocier cet accord » en « regardant nos intérêts de sécurité et économiques ».

Doit-on comprendre à travers cette déclaration que le gouvernement français espère faire de l’accord de 1968, une porte d’entrée diplomatique, en demandant carrément sa renégociation.

A lire aussi : Visas diplomatiques : l’Algérie accuse la France de « mauvaise foi »

La France compte-t-elle rétablir le dialogue avec l’Algérie, et regagner le terrain perdu tant sur le plan économique que sécuritaire, en cherchant à reconstruire une relation privilégiée largement détériorée avec les autorités algériennes ?

La subtilité diplomatique liée à l’accord franco-algérien de 1968, c’est qu’il peut s’avérer être un levier puissant car touchant un sujet hautement sensible pour l’Algérie : sa diaspora.

A lire aussi : Imane Khelif dément sa retraite et accuse son ex-manager de trahison

La France veut-elle utiliser l’accord de 1968 pour un nouveau départ ? 

Cela permet également à la France de revenir dans le jeu diplomatique, en créant un espace de négociation où d’autres dossiers (énergie, commerce, sécurité) peuvent être abordés en parallèle.

Aussi, la renégociation de l’accord de 1968 peut être utilisée comme levier de rééquilibrage des relations algéro-françaises. Dans tous les cas, le gouvernement français semble vouloir réévaluer les avantages et les déséquilibres que l’accord de 1968 a pu engendrer au fil du temps. Ceci est d’autant facile à renégocier car il s’agit d’un accord bilatéral et spécifique, et non pas d’un traité multilatéral.

A lire aussi : L’Algérie instaure un triple contrôle des importations

La déclaration du Premier ministre français sur la renégociation de l’accord de 1968 et non pas sa dénonciation comme il ressort du vote de l’Assemblée nationale, pourrait constituer un signal politique, montrant que la France veut redéfinir sa relation avec l’Algérie sur des bases nouvelles.


Brahim Guendouzi est Professeur d’économie à l’université de Tizi-Ouzou


Important : Les tribunes publiées sur TSA ont pour but de permettre aux lecteurs de participer au débat. Elles ne reflètent pas la position de la rédaction de notre média.

Lien permanent : https://tsadz.co/h7jdt

TSA +