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L’Algérie veut un partage « équitable » de la prise en charge des réfugiés dans le monde

L’Algérie veut un partage « équitable » de la prise en charge des réfugiés dans le monde

La charge que représentent les réfugiés doit être répartie équitablement à travers le monde, a plaidé lundi l’Algérie devant le Haut-commissariat de l’ONU aux Réfugiés (HCR), appelant à prendre en compte les « inquiétudes » des pays d’accueil.

Il faut « examiner la problématique du déplacement forcé en tenant compte des inquiétudes tout aussi réelles que légitimes exprimées par les pays d’accueil », a estimé à Genève le ministre des Affaires étrangères Abdelkader Messahel, devant le Comité exécutif –l’instance de décision– du HCR. Car « les réfugiés continuent d’être installés dans les pays en développement, souvent limitrophes » et confrontés à des « difficultés socioéconomiques », sans qu’il soit tenu « compte des réalités socioéconomiques » de ces pays, a souligné M. Messahel, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

Le ministre a réclamé un « partage équitable et prévisible de la charge au plan mondial, autant en termes d’admission des réfugiés, qu’en termes de protection ou, encore, de la mise en œuvre de solutions durables en leur faveur ». Il a également appelé l’ensemble des pays à agir « individuellement et collectivement, sur les causes profondes des déplacements forcés », afin d’enrayer « la hausse constante du nombre de réfugiés à travers le monde ».

Mi-septembre, le Haut-commissaire de l’ONU aux réfugiés Filippo Grandi avait rappelé que 80 à 90% des quelque 68 millions de réfugiés et déplacés dans le monde recensés par le HCR se trouvaient « dans des pays pauvres ou disposant de peu de ressources ».

A Genève, l’Algérie a rappelé accueillir sur son sol près de 40.000 réfugiés syriens, ainsi que des dizaines de milliers de réfugiés du Sahara occidental, installés pour certains depuis 40 ans dans le sud-ouest du pays.

Alger est critiqué par des ONG pour la façon dont sont traités sur son sol des migrants subsahariens, dont certains cherchent à gagner l’Europe. Le pays, qui ne dispose pas de législation en matière d’asile, fait face ces dernières années à un afflux de migrants subsahariens, estimés à quelque 100.000 en Algérie par les ONG.

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