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L’année 2019 : servir l’autre, protéger la nature

L’année 2019 : servir l’autre, protéger la nature

CONTRIBUTION. Nous voici sortis d’une année pleinement achevée pour entrer dans une année nouvelle : 2019.

Pour le meilleur et pour le pire

À l’orée de celle-ci, quels espoirs formulerons-nous ? Malgré quelques avancées, l’actualité mondiale demeure grosse des menaces, des dogmes et des exclusions du siècle dernier.

Le 20e siècle reste encore à mes yeux, comme j’ai l’occasion de l’écrire, le siècle des paradoxes et de la démesure, le siècle de l’humanisme et de la barbarie, le siècle de la science pour le meilleur comme pour le pire, parce que la science est aussi bien celle de la vie que de la mort. Mais notre vœu premier, notre vœu définitif est que le siècle en cours soit enfin et irrémédiablement, de façon plus en plus affirmée, le siècle de la nature, de l’environnement et de la démocratie. Partout dans le monde.

Une dangereuse illusion

Notre vœu est qu’en cette année 2019 se réduise le grand abîme entre l’extraordinaire explosion du progrès technologique et économique, progrès fort de toutes ses promesse implicites, et une agressivité politique et morale de plus en plus avérée née dans le sillage des populismes triomphants dans le siècle des lumières, longtemps galvaudée, et selon laquelle le progrès technique se conjugue nécessairement avec le progrès du genre humain. Nous savons désormais qu’il n’en est rien. Mais le savoir est une avancée précieuse.

Notre vœu est aussi, pour cette année 2019, que se réduise le grand écart entre l’économie financiarisée et notre environnement, quant à lui, de plus en plus fragilisé.

L’élan vient toujours de l’arrière

Que l’homme, enfin, redevienne le protecteur de la nature. J’entends par homme, bien sûr, autant la femme que l’homme. Et que la femme soit au cœur du changement ! Et qu’elle soit tout autant le cœur de ce changement. Comment pourrait-il en être autrement quand nous savons que la poussée comme l’élan viennent toujours de l’arrière ? Autrement dit, pour nous, de la multitude des jeunes gens et des jeunes femmes qui n’attendent pas seulement le changement mais y poussent en y travaillant, souvent de façon modeste et anonyme, mais avec constance et amour.

Que cette année, enfin, soit celle où l’on assiste à la régénération de nos ressources naturelles et de notre capital nature, et à une prise de conscience salutaire quant au changement climatique.

Conserver la mémoire de nos origines

Car la nature ne se gère pas toute seule ; c’est à l’homme qu’elle sert qu’il revient de la servir.  Protéger la nature, c’est protéger la vie, c’est conserver la mémoire de nos origines inscrites dans notre univers planétaire que nous découvrons toujours avec émerveillement. Découvrir, c’est s’émerveiller de ce que l’on découvre : et s’émerveiller, c’est vivre…

L’espoir plus fort que la fatalité

Aussi, continuons à aimer passionnément notre monde et encore plus notre pays. Et faisons en sorte plus généralement que l’espoir servi par l’action soit plus fort que la fatalité.

Bonne année à toutes et à tous ! Et que le meilleur soit. Pour cette année et bien au-delà…


*Chérif Rahmani, Ambassadeur des Désert et des Terres arides (Convention des Nations Unies  pour la Lutte Contre la Désertification)

Président de la Fondation des Déserts du Monde

Ancien ministre

Membre de l’organisation internationale « Leaders pour la Paix »

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