Le MSP a de nouveau exprimé ouvertement son hostilité à l’écriture de la langue Tamazight en caractères latins, non sans fustiger également l’usage par les responsables de la langue française.

Il a cité dans ce contexte Ahmed Ouyahia qui s’exprimait dans la langue de Molière à l’occasion de la conférence de presse animée en compagnie de la chancelière allemande, Angela Merkel.

Le MSP réaffirme « son refus de l’écriture de la langue tamazight en caractères latins, une écorchure claire des constantes et des textes constitutionnels, une menace à l’unité du pays et à sa cohésion sociales », a estimé un communiqué de ce parti rendu public ce mercredi 20 septembre au lendemain de la réunion hebdomadaire de son bureau politique présidé par Abderazak Makri.

Le parti islamistea appelé, dans ce contexte, à l’« abandon des objectifs idéologiques en la matière et à la promotion de la langue amazighe dans son cadre civilisationnel avec lequel elle a interagi pendant des siècles ».

Pour le MSP, « la protection des composantes de l’identité nationale relève de la responsabilité de l’État avant quiconque ». Aussi, déplore-t-il, l’ « humiliation persistante du langage algérien par les responsables à travers l’usage de la langue française devant les chefs d’État et des délégations étrangères, comme cela fût le cas avec le premier ministre lors de la conférence de presse avec la chancelière allemande Angela Merkel, au motif d’absence de traducteur ».

« Une excuse pire que de parler dans une langue étrangère », fustige le parti de Makri. Par ailleurs, le MSP a renouvelé sa « condamnation de l’état d’incertitude (…) à la veille d’un rendez-vous électoral constitutionnel important », et condamne la « lutte pour le pouvoir en dehors des cadres démocratiques ». Selon lui, le « consensus national » est l’issue la plus « efficace ».