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Le pétrole pourrait chuter jusqu’à 30 dollars

Le pétrole pourrait chuter jusqu’à 30 dollars

Les prix du pétrole ont chuté vendredi, plombés par les doutes du marché sur l’efficacité de l’accord de réduction entre l’Opep et des pays hors cartel. Le Brent, référence pour le pétrole algérien, a fortement baissé à 51,55 dollars, ce vendredi, une première depuis fin mars, avant de remonter légèrement.

L’Arabie saoudite et le Koweït ont affirmé jeudi être favorables à une extension au-delà du mois de juin de l’accord de réduction de la production. Mais le ministre de l’Énergie saoudien Khalid al-Falih, a indiqué que malgré l’avancée vers un consensus, « ce n’était pas encore fait ». Sans extension, le prix du baril pourrait chuter vers les 30-40 dollars, selon une évaluation interne confiée à Reuters par des sources de l’Opep.

Le ministre russe de l’Énergie, Alexander Novak, a refusé d’indiquer si son pays se joindrait à cette extension. « Le Secrétariat de l’Opep enverra l’information à tous les pays qui prennent part à l’accord et nous discuterons de cette question au cours d’une rencontre ministérielle le 24 mai », a-t-il affirmé, estimant que « la situation s’est graduellement améliorée depuis début mars » et que «  le surplus de pétrole a été réduit », selon des propos rapportés par Reuters. La prochaine réunion de l’Opep est prévue le 25 mai à Vienne.

Si elles s’efforcent d’être rassurantes, les déclarations de l’Opep ne suffisent plus à rassurer les marchés, et ce sont plutôt les niveaux des stocks qui vont guider les prix, selon les analystes.

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En mai, les exportations iraniennes devraient atteindre leur niveau le plus bas en 14 mois, ce qui suggère que l’Iran peine à augmenter ses exportations, selon Reuters. Le pays entend cependant renflouer ses stocks de 3 millions de barils en mai, ce qui donne une indication de l’importance des stocks qui peuvent être mis sur le marché. L’Irak a aussi baissé ses exportations en avril, mais cela pourrait n’être que de courte durée, le pays s’étant montré peu enclin à réduire sa production compte tenu de son besoin en ressources financières pour lutter contre l’État islamique.

Surtout, la production de pétrole de schiste américain a augmenté de près de 10% par rapport à la mi-2016, portée par la relative hausse des prix.

« La résurgence du schiste américain continue de saboter les efforts du cartel pour stabiliser des marchés saturés », selon un analyste de FXTM cité par l’agence.

Selon la banque nordique SEB, si l’Opep continue de faire baisser sa production, elle court le risque de stimuler encore davantage celle des États-Unis. Les pays du cartel pourraient ensuite peiner à reprendre leur place à plein volume sur le marché, ce qu’ils entendent éviter.

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