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Le suspect d’un attentat avorté en France était recherché en Algérie

Le suspect d’un attentat avorté en France était recherché en Algérie

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Villejuif, dans la banlieue parisienne

Sid Ahmed Ghlam, suspect numéro un de l’attentat avorté contre « une ou deux églises » à Villejuif, en banlieue parisienne, ainsi que de la mort par balles dans son véhicule d’une jeune femme en avril 2015, faisait l’objet d’un mandat d’arrêt en Algérie pour « activités terroristes », rapportent plusieurs médias français, ce vendredi.

Le 19 avril 2015 à Paris, Sid Ahmed Ghlam, blessé par balles, avait lui-même appelé les secours. La police française avait ensuite découvert un arsenal dans son véhicule, ainsi que des documents indiquant ses intentions de commettre un attentat.  Des traces de son ADN avaient aussi été retrouvées dans la voiture d’Aurélie Chatelain, 32 ans, morte par balles. Ghlam avait ensuite été mis en examen pour assassinat terroriste en France et emprisonné.

Le 25 décembre 2014, un juge du tribunal de Tiaret avait délivré un mandat d’arrêt contre Sid Ahmed Ghlam, alors « étudiant » à la « faculté de la Sorbonne » à Paris, pour « appartenance à un groupe terroriste actif à l’étranger ».

Ces éléments ont été récemment transmis par la justice algérienne et versés à l’enquête menée en France. Si l’information n’a pas atteint la justice française plus tôt, c’est parce que le mandat d’arrêt était national, indique l’agence. « Si Ghlam était visé dans son pays, cela repose la question des coopérations entre les États », soutient l’avocat de la famille d’Aurélie Châtelain, Me Antoine Casubolo-Ferro, contacté par l’AFP.

D’autres hommes fréquentant une mosquée à Tiaret avaient été ciblés par la justice algérienne, parmi lesquels Imed B., lui aussi visé par un mandat d’arrêt. L’un de ces hommes, arrêté, a fini par affirmer que Ghlam était « très enthousiasmé par la doctrine jihadiste et extrêmement fanatisé », selon la même source.

Des renseignements obtenus par les services de sécurité algériens le 17 décembre 2014 indiquaient déjà le départ d’Imed B., qui apparaissait en lien direct avec Ghlam, vers la zone irako-syrienne pour rejoindre Daech. L’enquête en France avait déterminé que Ghlam avait pris un vol Alger-Istanbul avec Imed B. fin octobre 2014, avant de revenir en Algérie un mois plus tard.

Le 3 février suivant, Ghlam avait été contrôlé à l’aéroport de Roissy à Paris avant un voyage de dix jours à Istanbul. Il était ensuite revenu à Paris. Les enquêteurs suspectent Ghlam d’avoir préparé son projet d’attentat pendant ces voyages, toujours selon les médias.

Arrivé en 2009 en France, Ghlam avait été signalé aux services de renseignement en novembre 2014, suite à des « confidences de son petit frère à son instituteur », indique la même source. Le jeune homme était fiché S.

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