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Le torchon brûle entre Rezig et les parlementaires

Le torchon brûle entre Rezig et les parlementaires

Le torchon brûle entre le ministre du Commerce, Kamel Rezig, et les membres de la commission parlementaire chargée d’enquêter sur les tensionsrécurrentes sur certains produits alimentaires en Algérie.

En effet, selon le média Sabq Press, les parlementaires ont fait part de leur colère après que le ministre du Commerce se soit soustrait à son audition auprès de la commission.

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Dans ses conclusions communiquées le 15 février dernier lors d’une conférence de presse, la commission diligentée par le Conseil de la nation a mis en cause le département de Rezig en pointant notamment un « défaut de contrôle des services de commerce ».

« Ils fournissent des statistiques en décalage avec la réalité, au point d’être dépassés par la crise de l’huile de table. Conséquence : ils prennent des décisions à l’improviste dont celle interdisant la vente de l’huile de table aux moins de 18 ans », a tonné le président de la commission, Smaïl Kouadria. Des décisions qui se sont accompagnées aussi par des « déclarations non étudiées », a-t-il ajouté. Le rapport de la commission n’a pas été apprécié par les services du commerce.

Pour plus de transparence et pour éclairer l’opinion, la commission avait programmé une audition du ministre du Commerce. Or, les membres de la commission ont été surpris par la fin de non-recevoir de Kamel Rezig, selon le même média.

L’emploi du temps chargé de Rezig

Le ministre du Commerce a transmis le 15 mars dernier un courrier à la ministre chargée des Relations avec le Parlement, Basma Azouar, prenant prétexte du fait que son emploi du temps ne lui permettait pas de recevoir les membres de la commission parlementaire.

Furieux, les parlementaires ont décidé dimanche 20 mars de geler leurs activités pendant 5 jours, tout en mandatant le président de la commission Smaïl Kouadria en vue d’intervenir auprès du président de l’Assemblée populaire nationale, Brahim Ghali, en vue de prendre les mesures adéquates. Ils souhaitent que le président de l’APN mette « fin à de tels agissements » susceptibles de bloquer le bon fonctionnement institutionnel et ainsi rétablir le principe de la séparation des pouvoirs.    

Au cours de ses investigations, la commission parlementaire s’est rendue dans des usines de production de l’huile de table dont la production en Algérie est supérieure à la demande. Ses membres ont rencontré les grossistes, les commerçants du détail et les distributeurs agréés de ce produit dans les wilayas d’Oran, Oum El Bouaghi, Sétif, Béjaia, Adrar, et Bordj-Badji Mokhtar.

Les élus ont cherché à faire « la lumière sur les causes de cette crise, ses instigateurs et les parties qui l’alimentent », axant particulièrement leur travail sur les raisons derrière la pénurie de l’huile de table.

Il a été établi que les mesures de compensation promises aux producteurs n’ont pas été honorées, avec comme conséquence la décision de certains producteurs de ne pas augmenter leur production.

Lors de sa conférence de presse, le président de la commission, Smail Kouadria, a cité le cas d’un producteur d’huile de table d’Ain M’lila dans la wilaya d’Oum El Bouaghi qui n’avait toujours pas touché les indemnisations promises depuis janvier 2021. De même, la marge bénéficiaire des distributeurs de 15 DA sur la bouteille de 5L a été jugée insuffisante par les distributeurs, selon les conclusions de l’enquête.

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