L’Arav, l’autorité de régulation de l’audiovisuel en Algérie a exigé des explications de la télévision publique pour une séquence contenue dans un feuilleton diffusé à l’occasion du mois de ramadan.

L’Arav a l’habitude de rappeler à l’ordre les chaînes de télévision privées, souvent pour des scènes obscènes ou incompatibles avec les bonnes mœurs.

L’ENTV, elle, est rappelée pour un motif tout à fait inhabituel. Selon un communiqué de l’Autorité de régulation de l’audiovisuel, repris par l’agence officielle APS, des explications ont été demandées à la direction de la Télévision algérienne suite à l’apparition à l’écran du graffiti d’une organisation classée terroriste en Algérie.

C’était dans le premier épisode du feuilleton « Damma », diffusé quotidiennement depuis le début du mois de ramadan.

La scène en question a été filmée dans un marché du quartier de Bab El-Oued à Alger.  Sur un mur en arrière-plan, le nom d’une organisation terroriste était visible, a indiqué l’Arav qui ajoute que les mesures  adéquates seront prises en fonction des explications qui seront fournies par la direction de la l’ENTV.

Feuilletons Ramadan : l’ENTV pointée du doigt

L’Autorité de régulation de l’audiovisuel (Arav) ne précise pas de quelle organisation il s’agit. Mais des internautes ont déjà attiré l’attention de l’ENTV sur la scène en question où apparaît l’inscription ‘Mak’ sur un mur.

L’Algérie a classé en mai 2021 deux mouvements comme organisations terroristes. Il s’agit du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (Mak) et du mouvement Rachad.

Depuis le début du Ramadan, des feuilletons diffusés par l’ENTV et des chaînes privées suscitent de nombreux commentaires sur les réseaux sociaux algériens.

La polémique a atterri à l’Assemblée populaire nationale où un député a interpellé le ministre de la Communication Mohamed Bouslimani sur la qualité des feuilletons diffusés pendant le Ramadan en Algérie. Il a cité les cas de feuilletons qui encourage l’absentéisme à l’école ou qui portent atteinte à la dignité des enseignants. Il a cité aussi le feuilleton « Damma » qu’il trouve « étrange ».