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Les Algériens vivent plus longtemps et font plus d’enfants que leurs voisins

Les Algériens vivent plus longtemps et font plus d’enfants que leurs voisins

Les femmes algériennes ont gagné plus de cinq ans d’espérance de vie depuis 1990 et les hommes en ont gagné un peu moins de sept, selon une étude publiée vendredi 10 novembre par la prestigieuse revue médicale britannique The Lancet. L’espérance de vie des femmes est passée de 73,2 ans en 1990 à 78,5 en 2017. Pour les hommes, l’espérance de vie est passée de 70,3 ans en 1990 à 77 années en 2017.

D’après cette étude, les femmes vivent environ 1,45 année de plus que les hommes. Un écart qui s’est fortement réduit puisqu’en 1990, il était de près de trois ans. Toutefois, les femmes vivent 86% de ce temps « gagné sur les hommes » en « mauvaise santé ».

Le resserrement de cet écart est également perceptible dans le nombre d’années vécues en bonne santé qui est quasiment identique entre les hommes et les femmes. Le « nombre d’années vécues en bonne santé » par les femmes est de 66,6 années et de 66,4 années pour les hommes en 2017. La tendance qui ressort de ces chiffres est un alignement, sur le long terme, des espérances de vie des hommes et des femmes ainsi que du nombre d’années vécues en bonne santé de chacune des deux populations.

Les Algériens vivent plus longtemps que leurs voisins, d’après cette étude. Seule la Tunisie fait mieux sur l’espérance de vie des femmes qui est de 80,72 années alors que celle des hommes est de 76,09 ans. Au Maroc, l’espérance de vie est de 73,23 années pour les hommes et de 74,7 pour les femmes alors qu’en Libye, elle est de 71,23 pour les hommes et de 74,97 pour les femmes. L’Égypte a une espérance de vie très inférieure à celle des autres pays d’Afrique du Nord avec 67,96 années pour les hommes et 74,33 années pour les femmes.

Singapour est le pays qui a la plus longue espérance de vie dans le monde, avec 81,93 années pour les hommes et 87,55 années pour les femmes.

L’Algérie, pays le plus fertile d’Afrique du Nord

En 2017, environ 78 000 femmes et 90 000 hommes sont décédés en Algérie, mais sur la même année, il y a eu 963 291 naissances vivantes. C’est dire si la démographie du pays est en progression !

Le taux de fécondité général est de 2,8 enfants par femme, ce qui fait de l’Algérie la championne de la natalité en Afrique du Nord (en l’absence de données sur la Mauritanie), devant l’Égypte qui a un taux de fécondité de 2,7, le Maroc et la Libye qui ont le même taux de 2,1 alors que la Tunisie est loin derrière, avec un taux de fécondité général de 1,8. Il faut signaler que le taux de natalité en Algérie donné par les auteurs de l’étude est différent de celui avancé par le ministère algérien de la Santé pour la même année et qui est de 3,1. Un écart qui peut être expliqué par des différences dans les méthodes utilisées par chacun des deux organismes.

C’est entre 30 et 34 ans que les Algériennes font le plus d’enfants avec un total de 162,4 enfants par an pour mille femmes de cette tranche d’âge.

Des progrès à faire en prise en charge des nouveaux-nés

Une des études publiées par The Lancet ce vendredi donne le degré d’avancement de 190 pays dans la réalisation des objectifs de développent durable des Nations unies relatifs à la santé et au bien-être. Dans ce classement, l’Algérie arrive 48e, avec un score de 67 sur 100, devant la Tunisie classée 54e – avec un score identique. L’Algérie fait également mieux que la Libye, 90e avec une score de 73 et le Maroc 97e avec un score de 60.

Les scores attribués à chaque pays sont les moyennes des scores qu’ils ont obtenus sur chacun des 41 indicateurs sur la santé pris en compte sur la période allant de 1990 à 2017.

L’Algérie a obtenu de très bons scores sur de nombreux critères d’évaluation. Elle a obtenu des notes égales au score maximal de 100/100 ou qui s’en rapprochent sur des critères tels que le taux de mortalité à cause des catastrophes naturelles, le taux de naissances faites en présence d’un personnel médical qualifié (médecin, infirmier, sage-femme, etc.), la consommation d’alcool, la pollution de l’air domestique, l’assainissement (toilettes) et la violence sexuelle.

Malgré ces très bons scores partiels, la note générale de l’Algérie est plombée par ses mauvaises performances sur de nombreux autres critères où elle a obtenu des notes inférieures à 50 sur 100. Il s’agit notamment de l’obésité infantile, du taux de mortalité maternelle, de mortalité néonatale, la pollution de l’atmosphère par les particules fines, la violence physique, le nombre de décès par accidents de la route et le nombre de décès dus à des conflits (guerre ou terrorisme).

Sur ce dernier critère, l’Algérie fait un score très bas car l’évaluation des critères s’est faite en prenant en compte les données du pays sur une période qui comprend la décennie noire, marquée en Algérie par un nombre effarant d’attentats terroristes meurtriers.

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