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Les images sordides d’un abattoir de volaille à Oran – Vidéo

Les images sordides d’un abattoir de volaille à Oran – Vidéo

Un abattoir de volaille fonctionne dans des conditions d’hygiène choquantes à Oran. Une vidéo diffusée sur la page Facebook de la wilaya d’Oran, mardi 14 février, montre un abattoir de volaille,  à Aïn El Turck sur la côte ouest oranaise, qui fonctionne dans des conditions d’hygiène exécrables.

Lors d’une visite d’inspection effectuée sur les lieux, le wali d’Oran, Saïd Saayoud, a exhorté l’exploitant à se conformer à la loi qui impose le respect strict des règles d’hygiène et de salubrité.

Abattoir de volaille à Oran : des conditions d’hygiène choquantes

Entré en service il y a une année, cet abattoir fonctionne dans des conditions d’hygiène catastrophiques. Aux alentours immédiats de l’établissement, des flaques de sang de volailles sacrifiées sont laissées en plein air.

A l’intérieur des locaux, aucune norme de salubrité n’est respectée. Les images sont choquantes. Ce qui n’est pas sans risque sur la santé du consommateur.

Plus grave encore, la vidéo montre des drapeaux algériens usés, froissés et entreposés dans des conditions inacceptables à l’intérieur d’un camion. Interpellé sur ce grave acte inacceptable, l’exploitant a tenté de se justifier : « Je demande des excuses. Je vous jure que je ne les ai pas vus. Autrement, je ne les aurais jamais laissés comme ça. Je suis un nationaliste et un  patriote ».

Sur une plaque d’inauguration de cet abattoir, le nom du wali est cité, ce qui laisse entendre que l’établissement a été inauguré par le premier responsable de la wilaya.

Pourtant, le wali n’a jamais délivré une quelconque autorisation. « Pourquoi avez-vous cité mon nom sur cette plaque ? », demande le chef de l’exécutif à l’adresse de l’exploitant.

 « Cela aurait été un grand plaisir pour moi d’inaugurer un tel projet. Mais vous n’avez pas respecté la loi. Vous exercez en dehors de la réglementation », regrette le wali.

Depuis son entrée en activité, il y a une année, cet abattoir fonctionne dans l’illégalité. « Vous avez eu une autorisation d’exploitation signée par le président de l’APC. Or, ce dernier n’est pas habilité à vous accorder une autorisation. La loi impose une autorisation du wali », précise le chef de l’exécutif de la wilaya.

En Algérie, l’abattage de volaille est une activité réglementée et classée qui nécessite un agrément qui doit être délivré par le wali.

« Aucune norme d’hygiène n’est respectée. L’environnement et les conditions de transport sont déplorables (…) Cela fait une année que vous travaillez dans de telles conditions regrettables », déplore M. Saïd Saayoud.

Devant cette interpellation, l’exploitant reconnaît ses graves défaillances : « Non, les conditions d’hygiène ne sont en effet pas satisfaisantes », avoue-t-il en promettant de se conformer désormais à la loi. La question est de savoir comment un tel abattoir a pu fonctionner sans qu’il soit contrôlé par les services d’hygiène de la commune d’Ain Turck ?

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