Aicha Merabet
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Tristesse, colère et incompréhension, c’est ce qui ressort des paroles des membres de la famille de Nahel, tué par un policier mardi 27 juin en France.
Depuis la mort du jeune Nahel, la France est plongée dans des violences urbaines qui touchent la région parisienne mais aussi d’autres régions du pays.
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Jeudi, la marche blanche organisée pour demander justice pour Nahel a dégénéré en violences.
Les forces de l’ordre ont jeté des grenades lacrymogènes tandis que des manifestants ont recouru à des jets de projectiles, indique Euro News.
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Ils étaient environ 6000 personnes à avoir participé à la marche blanche.
Le cortège est parti de la cité Pablo Picasso jusqu’à proximité de l’endroit où a été tué Nahel près de la préfecture de Nanterre.
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Les manifestants y ont observé une minute de silence en hommage au jeune homme.
La grand-mère de Nahel a témoigné au micro d’Al Arabiya jeudi.
Nahel était un « garçon éduqué «
« Je ne suis pas satisfaite qu’ils cassent. Je veux qu’on manifeste pour qu’on voie pourquoi on fait la marche. Mon petit-fils est mort, je ne peux pas le ramener. Il est mort assassiné », déclare-t-elle.
De son côté, Mounia M., la maman du jeune Nahel est apparue dans la marche de jeudi arborant un T- Shirt portant l’inscription « Justice pour Nahel ». C’est justement la justice qu’elle réclame pour son fils.
La maman du défunt s’est exprimée jeudi au micro de l’émission C à vous de France 5.
Elle raconte comment elle a appris la mort de son fils alors qu’elle se rendait à son travail mardi matin.
« Ils ne me laissent pas voir mon fils. J’arrive, je demande s’il est mort. Une policière me dit oui. Je tombe, je crie, je tombe », lâche difficilement Mounia M. qui n’arrive pas à retenir ses larmes.
À ce moment-là, elle ne se doutait pas que son fils avait été tué par un policier.
C’est par des jeunes présents sur place et par une voisine du quartier où s’est déroulé le drame qu’elle apprend comment son fils est décédé.
Malgré cela, elle dit qu’elle « n’en veut pas à la police ».
« J’en veux à une personne à celui qui a ôté la vie à mon fils », a-t-elle dit.
La maman de Nahel veut que la justice soit faite et que le policier auteur du coup de feu « paie la peine » de son fils. Elle demande une justice « vraiment ferme ».
La chaîne Ennahar TV a visité la famille de Nahel en Algérie dans la wilaya de Blida.
« C’était un garçon éduqué, il ne manquait de rien. Tout le monde l’aimait dans le quartier là-bas », affirme son grand-oncle.
L’enterrement du jeune Nahel est prévu ce samedi à Nanterre a indiqué vendredi Patrick Jarry, maire de la ville à la presse en sortant d’une réunion tenue à Matignon.
