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Ouyahia face à la presse : les principales annonces

Ouyahia face à la presse : les principales annonces

Ahmed Ouyahia est revenu longuement, ce samedi 20 janvier, sur la polémique autour du partenariat public-privé et la privatisation des entreprises publiques économiques, les critiques récurrentes du Secrétaire général du FLN contre le gouvernement, les attaques de Chakib Khelil et de nombreuses autres questions. Lors d’une conférence de presse animée à l’issue du Conseil national de son parti, le Secrétaire général du RND n’a éludé aucune question.

Une mise au point sur le PPP

Ahmed Ouyahia s’est d’abord attardé sur la polémique liée au partenariat public-privé en expliquant trois points qu’il a jugé essentiels. Le secrétaire général du RND et Premier ministre a notamment rappelé que la première loi relative à la privatisation est intervenue en 1995. Il a également assuré que la privatisation en Algérie n’attire pas beaucoup d’investisseurs vu les conditions imposées par la loi.

Selon lui, la Charte sociétaire privé-public est un « document référentiel » qui  nécessite une loi. « Certains sur la scène politique ont créé un conflit sans aucun contenu politique », a-t-il affirmé.

La sagesse de Bouteflika

Pour Ahmed Ouyahia, la décision du président Bouteflika de donner instruction au gouvernement au sujet de ce partenariat était sage puisqu’elle a permis le retour de la sérénité. « Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a donné une instruction de subordonner tout partenariat à son accord« , a expliqué M. Ouyahia, précisant que le « Président a tranché, ainsi, sur cette question ».

 

« Dans sa sagesse, le président Boutelika a donné instruction. Ce qui a permis le retour de la sérénité », a-t-il indiqué. Le secrétaire général du RND a estimé que le partenariat public-privé va donc se poursuivre. « Laissez les choses marcher, c’est dans l’intérêt de l’économie du pays. Certaines entreprises (publiques) sont fermées », a-t-il insisté.

 « Il n’y a plus de socialisme ! »

Ahmed Ouyahia rappelle que l’ère du socialisme est terminé. « Il n’y a plus de charte nationale et plus de socialisme, c’est une réalité historique. Vous dites non par principe. Mais quelle est l’alternative ? », s’est-il interrogé.

« Pas d’attaques contre le FLN »

Interrogé sur la tripartite parallèle organisée par le FLN et les critiques récurrentes de son secrétaire général, Ahmed Ouyahia a préféré jouer l’apaisement. « La compétition (avec le FLN, NDLR), c’est durant les élections. Le match est terminé. Au RND, c’est le pays qui nous intéresse », a-t-il commenté. Le patron du RND a également précisé qu’il a donné instruction aux cadres du parti dont son porte-parole de ne plus attaquer ou contre-attaquer le FLN.

« Je ne serai jamais candidat… contre le président »

Ahmed Ouyahia a réaffirmé qu’il ne se présenterait jamais à une élection présidentielle contre le président Abdelaziz Bouteflika. « Je ne serai jamais candidat contre le président Bouteflika. S’il se présente pour un cinquième mandat, il est établi que je serai à ses côtés », a-t-il assuré. Revenant encore sur les attaques dont il fait l’objet, Ahmed Ouyahia a lancé sur un ton ironique : « j’ai développé des écailles comme le crocodile. Et puis, je suis venu pour partir un jour ».

Chakib Khelil, un ingrat ?

Sur les violentes attaques de Chakib Khelil, le secrétaire général du RND a répondu froidement et brièvement aux questions des journalistes. « Dans mon pays, il y a 40 millions de personnes. Je respecte tout le monde. En tant qu’homme politique et responsable, mon travail n’est pas de répondre à chaque citoyen. Le citoyen Chakib Khelil a parlé. Il est responsable de ses paroles. Il ne m’intéresse pas », a-t-il lâché. Et de rappeler : « Vous êtes tous témoins. Personne en Algérie ne l’a défendu comme moi je l’ai fait ».

 

« J’ai dit des vérités au peuple »

Questionné sur son discours jugé trop alarmiste, Ahmed Ouyahia a répondu : « J’ai dit des vérités au peuple algérien parce qu’il est le propriétaire de la maison. J’ai participé à faire sortir le peuple de l’illusion de l’aisance financière », a-t-il avancé avant de démentir l’existence d’une tension, d’une enquête ou d’un rapport des services de sécurité sur son discours et ses conséquences.

« Le haschich ne nous vient pas d’Afghanistan »

Ahmed Ouyahia ne revient pas sur ses déclarations au sujet du Maroc qu’il a accusé d’inonder sciemment l’Algérie de drogue. « Le monde n’a pas besoin que le secrétaire général du RND lui dise où se trouve le haschisch en Afrique du Nord. Il ne nous vient pas d’Afghanistan, qui est trop loin de nous ! », a-t-il déclaré. « Si ça ne tenait qu’à moi, j’instaurerai la peine de mort pour les trafiquants de drogue, pas ceux qui la vendent au gramme mais ceux qui la font rentrer par quintaux », a-t-il ajouté.

Pourquoi s’excuser auprès de l’Arabie saoudite

Ahmed Ouyahia s’est encore une fois expliqué sur les excuses présentées à l’Arabie Saoudite. « La loi algérienne sanctionne l’atteinte aux responsables d’États étrangers comme elle sanctionne l’atteinte au responsable de l’État algérien », a-t-il commencé avant de rappeler l’histoire des relations bilatérale. « Est-ce que vous imaginez un Premier ministre algérien recevoir un responsable (…) et ne pas s’excuser parce que les enfants de l’Algérie ont fait quelque chose qui ne se fait pas ? », a-t-il demandé. « La liberté n’est pas une jungle. On va où avec ces comportements ? On va acheter une dispute avec un pays pour rien ? Que chacun se respecte ! », a-t-il lâché.

 

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