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Ouyahia reste droit dans ses bottes

Ouyahia reste droit dans ses bottes

Ahmed Ouyahia a animé ce samedi matin une conférence de presse à Alger. La sortie du chef du RND était très attendue par la presse et les observateurs. L’homme qui porte aussi la casquette du Premier ministre est sous les feux de la rampe depuis « les dernières précisions » de la présidence sur la charte du Partenariat public-privé (PPP).

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Une mise au point qui a été interprétée comme un rappel à l’ordre au Premier ministre. Certains n’ont d’ailleurs pas hésité à faire le parallèle avec l’épisode de l’été dernier qui avait conduit à l’éviction de l’ancien premier ministre Abdelmadjid Teboune.

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« Il n’y a pas de guerre de clans mais… »

Ce samedi, Ahmed Ouyahia a laissé entendre qu’il n’y avait aucun problème entre lui et le président. D’ailleurs, a-t-il souligné, « le chef de l’Exécutif n’a pas besoin de me rappeler à l’ordre. Dans un système semi-présidentiel, le président peut démettre de ses fonctions son Premier ministre ». Mais Ouyahia avoue « qu’il peut y avoir des choses ici et là » dans la grande galère de la politique de la majorité qui est large, précise-t-il.

Dans ce contexte, Ahmed Ouyahia dément formellement l’existence d’une guerre de clans au sein du pouvoir. Pour lui, Bouteflika a, depuis son arrivé en 1999, fermé à chaque fois les portes qui pourraient être utilisées dans le sillage de ces luttes au sein du pouvoir. Le Secrétaire général du RND estime que les déclarations faites par une « source autorisée » à l’APS ne le visaient pas. Bien au contraire, « cela a servi à calmer les esprits », a-t-il dit.

Dans le même chapitre, Ouyahia a répété à qui veut l’entendre qu’il a mis ses ambitions présidentielles entre  parenthèse tant que le président Bouteflika est au pouvoir. « Cela est définitivement établi. Je ne serai jamais candidat à la présidentielle contre le président Bouteflika », a-t-il tranché. Le chef du RND a refusé de répondre aux dernières et énièmes accusations de Djamel Ould Abbes, décrétant la paix avec « (son) partenaire stratégique ». Il optera pour la même démarche avec l’ancien ministre de l’Énergie Chakib Khelil dont il a toutefois souligné l’ingratitude.

Le chef du RND se réjouit d’avoir toujours dit la vérité au peuple algérien. « J’ai réussi au moins à libérer les Algériens de l’illusion de l’aisance financière ». Pour lui, « l’Algérie est en crise. Ce n’est pas un baril à 70 dollars, qui risque de ne pas se maintenir à ce niveau, qui va équilibrer le budget de l’État qui connaît un déficit de 1800 milliards de dinars », a-t-il dit.

« Le PPA, ce n’est pas moi »

Comme attendu, Ouyahia a été interrogé sur le flou qui a accompagné la signature de la charte du Partenariat public-privé (PPP). Ouyahia a pris son temps pour expliquer à la presse le processus de privatisation en Algérie, « lancé en 1995, puis relancé du temps d’Abdelhamid Temmar qui a revu la loi en prévoyant la privatisation totale des entreprises déficitaires ». Avant de rappeler les dispositions de la Loi de finances complémentaire de 2009 et celles de la Loi de finances 2016.

Pour lui, il n’ jamais été question d’ouvrir le capital des entreprises stratégiques mais bien de sauver les sociétés déficitaires, voire qui ont fermé leurs portes depuis quelques années. Avant de rappeler que la privatisation ne connaît pas d’engouement chez les opérateurs économiques à cause des conditions imposées pour la reprise des sociétés. Enfin, Ouyahia a rappelé que le PPA est une idée de l’UGTA.

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Ouyahia en panne d’arguments

En panne d’arguments, Ouyahia a tenté dans un exercice difficile d’expliquer pourquoi le gouvernement est revenu  sur quelques-unes de ses décisions. Il pointera du doigt l’opposition par exemple concernant le gel de la loi sur les TIC.

Concernant l’automobile, Ouyahia avoue qu’il y aura plus de cinq concessionnaires agréés contrairement au contenu de la note 555 du 14 décembre qu’il a signée. Pour Ouyahia, cette décision vient en réponse aux doléances de certains investisseurs dans le secteur.

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