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Port de Bejaïa : les travailleurs mettent fin à leur grève

Port de Bejaïa : les travailleurs mettent fin à leur grève

Après vingt jours de débrayage, les travailleurs du port de Bejaïa, l’un des plus importants d’Algérie, ont mis fin à leur mouvement de grève ce dimanche 9 août, apprend-on auprès du PDG de l’entreprise portuaire Halim Kasmi.

« La grève est terminée, et les travailleurs devraient rependre le service dès ce soir », a annoncé M. Kasmi dans une déclaration à TSA. Selon notre interlocuteur, le SG de l’UGTA, Salim Labatcha, est arrivé au port de Bejaia ce matin pour une médiation. Une Assemblée générale avec les travailleurs a été convoquée. Un procès-verbal (PV) a été signé entre la Direction de l’EPB et les représentants des travailleurs, et dans lequel la direction s’est engagée à garantir les acquis socioprofessionnels des travailleurs. La Direction de l’EPB a notamment confirmé la levée des sanctions administratives à l’encontre des grévistes. « Les travailleurs ont accepté et ont signé le PV. Dès ce soir, normalement, il y aura une reprise. Pour notre part, nous lançons un appel aux travailleurs récalcitrants pour la reprise immédiate du travail », a indiqué M. Kasmi.

Selon le PDG de l’EPB, actuellement 17 navires se trouvent en rade et transportant des produits de première nécessité. M. Kasmi appelle à privilégier la voie du dialogue à travers la concertation et la médiation.

« Et surtout ne pas recourir à des moyens aussi extrêmes que la grève », soutient le premier responsable de l’EPB. D’après M. Kasmi, le SG de l’UGTA, M. Labatcha a indiqué que malgré le fait que des tensions subsistent, il faut privilégier l’accalmie. Le patron de la Centrale syndicale a assuré qu’il est prêt à jouer le médiateur en cas de nouvelle tension, considérant que l’activité portuaire est un secteur névralgique.

La grève a été déclenchée à l’initiative de la section syndicale affiliée à l’UGTA, lundi 20 juillet. Mais le 1er août, la Fédération des ports de la Centrale syndicale a retiré son soutien aux grévistes qui réclamaient le départ du PDG.

Une revendication jugée illégale par ce dernier, estimant que son maintien ou non n’était pas du ressort des travailleurs ni du syndicat.

Les pertes causées par le débrayage sont considérables pour l’entreprise (estimée à 40 millions Da/jour) par le premier responsable de l’EPB, en plus des surestaries.

La grève a aussi impacté l’activité économique de la wilaya et même d’autres régions du pays. Le 28 juillet, l’EPB avait annoncé dans un communiqué que le port était « consigné » et invité les opérateurs usagers de cette enceinte portuaire à « dérouter » leurs navires vers d’autres ports du pays.

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