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Premières fissures pour le nouveau gouvernement, Macron fait le ménage

Premières fissures pour le nouveau gouvernement, Macron fait le ménage

Si le parti du président français, la République en marche, et son allié, le MoDem, ont obtenu dimanche une large majorité à l’Assemblée nationale, le départ de plusieurs ministres pour des « affaires » fragilise la crédibilité de ce début de quinquennat. Emmanuel Macron, qui a promis de faire de la moralisation de la vie publique un de ses leitmotivs, est donc aujourd’hui contraint de faire le ménage.

Ferrand, un soutien devenu gênant

Au lendemain du résultat des élections législatives, Richard Ferrand, ministre de la Cohésion des territoires, député réélu, et soutien de la première heure d’Emmanuel Macron, a annoncé son départ.

Officiellement, il s’agit de briguer la présidence du groupe majoritaire à l’Assemblée nationale. « Une marque de confiance » de la part du chef de l’État, assure le principal intéressé. Mais les révélations des dernières semaines du Canard enchaîné (sur d’anciennes activités professionnelles et sur l’emploi dont a bénéficié le fils de ce ministre) avaient des allures de fausse note et risquaient de devenir embarrassantes.

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Les ministres MoDem éjectés

Alors que le Premier ministre, Édouard Philippe, a -comme le veut l’usage- remis sa démission et celle de son gouvernement au président de la République à l’issue des élections législatives, les trois ministres MoDem nommés il y a tout juste un mois -dont deux à la tête de ministères régaliens- ont fait savoir qu’ils ne feraient pas partie de la nouvelle équipe.

François Bayrou, ministre de la Justice, président du MoDem, et porteur de la loi sur la moralisation de la vie publique, a annoncé ce mercredi qu’il quittait ses fonctions en raison de l’enquête préliminaire, ouverte par le Parquet de Paris, et portant sur des soupçons d’emplois fictifs dans leur parti au Parlement européen. Officiellement là aussi, il s’agit de sa propre décision.

Bien que son nom n’apparaisse pas pour l’instant dans ce dossier, l’ex-garde des Sceaux -qui avait apporté son soutien à Emmanuel Macron en février-, se dit « la véritable cible » des « dénonciations anonymes visant le MoDem d’un certain nombre de forces et de puissances », en vue de « décrédibiliser » le projet de loi de moralisation de la vie publique dont il était porteur.

Après 35 jours à la tête du ministère des Armées, Sylvie Goulard, ancienne eurodéputée MoDem, a aussi quitté le navire en raison de l’enquête judiciaire visant son parti.

Enfin, la vice-présidente du parti, Marielle de Sarnez, ministre des Affaires européennes, a aussi annoncé mercredi qu’elle ne ferait pas partie du prochain gouvernement. La veille, elle n’avait pas exclu de quitter le gouvernement pour prendre la présidence du groupe MoDem à l’Assemblée nationale…

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