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Programme français dans les écoles : le gouvernement répond à la polémique

Programme français dans les écoles : le gouvernement répond à la polémique

L’Algérie a réagi ce samedi à la polémique qui a éclaté après l’interdiction de l’enseignement du programme français dans les écoles privées à partir de cette année scolaire 2023-2024.

La réaction du gouvernement a émané du ministre de la Communication, Mohamed Lagab, ce samedi.

Pour Mohamed Lagab, il s’agit purement et simplement d’une mise en conformité des écoles privées avec les lois algériennes en la matière.

En effet, d’un point de vue juridique, l’enseignement de programmes étrangers dans les écoles privées est illégal. La loi algérienne dispose que les écoles privées doivent enseigner exclusivement le programme national selon les mêmes modalités appliquées dans le secteur public.

Interdiction du programme français : les explications du gouvernement

« Il s’agit de programmes étrangers enseignés dans des écoles algériennes. Est-il possible d’enseigner le programme algérien dans des écoles à l’étranger sans passer par des accords ? Non. Les écoles privées sont de droit algérien et doivent donc enseigner de manière exclusive le programme algérien comme le dit la loi« , a déclaré Mohamed Lagab à ce sujet, citant les lois de 2005 et 2008.

La décision d’interdire l’enseignement du programme français dans les écoles en Algérie a été prise par le gouvernement et mise en œuvre dès la rentrée scolaire 2023-2024. Certains ont critiqué la brutalité de cette décision dont les premières victimes sont élèves scolarisés dans ces écoles.

« L’État avait perdu de son autorité, ce qui a permis à des établissements privés de le prendre de court en enseignant des programmes étrangers. Aujourd’hui, l’État reprend son autorité et exige à ces établissements de se conformer aux lois de la République« , a-t-il ajouté.

L’affaire a fait grand bruit, notamment dans les médias français et a même été interprétée comme une décision hostile à l’enseignement de la langue française en Algérie. Pour Mohamed Lagab, la décision des autorités algériennes n’est pas dirigée contre les langues étrangères.

« Les langues étrangères sont présentes dans l’école algérienne et ont même été renforcées cette année avec la généralisation de l’anglais. Où est le mal dans le fait que l’Algérie renforce son système éducatif par l’enseignement de trois langues qui sont l’arabe, le français et l’anglais« , s’est interrogé Mohamed Lagab qui s’exprimait lors d’une conférence sur l’évaluation des opérations de recrutement dans différents secteurs.

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