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Radio M et Maghreb Émergent dénoncent le « harcèlement policier et judiciaire » de leur directeur et leurs journalistes

Radio M et Maghreb Émergent dénoncent le « harcèlement policier et judiciaire » de leur directeur et leurs journalistes

RadioM et Maghreb Émergent appellent à mettre fin « au harcèlement policier et judiciaire de son directeur et de ses journalistes ». « Nous avons en tant qu’éditeur d’une plate-forme de médias électroniques, RadioM et Maghreb Émergent, partagé pendant de longues années avec nos confrères le fardeau d’un contexte hostile à la presse indépendante. Aujourd’hui, l’escalade dans la répression consacre un tournant qui met en péril l’intégrité physique de nos journalistes, leurs métiers, leurs emplois », a déploré mercredi 16 mars, la société éditrice Interface Médias dans un communiqué parvenu à la rédaction.

« Le feuilleton non exhaustif du harcèlement sécuritaire et judiciaire de nos médias et journalistes connaît de nouveaux épisodes dramatiques depuis deux semaines », affirme Interface Médias. « La mise sous mandat de dépôt de Zaki Hannache le 24 février dernier a été accompagnée par une mise en accusation par la police judiciaire, pour le moment en instance de suites, de Ihsane El Kadi (directeur de publication des deux médias) dans le dossier de ce militant humanitaire, lauréat en décembre dernier du 4e prix Ali Bey Boudoukha de Maghreb Emergent dans la catégorie des lanceurs d’alerte », ajoute la même source.

« Nous sommes dans la quasi impossibilité d’exercer»

Quinze jours plus tard « c’est la gendarmerie de Tizi-Ouzou qui ajoute le nom de Ihsane El Kadi, le 10 mars, lors de la présentation (suivie de l’incarcération) de Tahar Khaouas porte-parole du collectif de défense des détenus de la wilaya de Tizi-Ouzou et ce à titre d’invité sur le plateau du CPP de Radio M en décembre dernier », poursuit-on. Et de préciser que « cette deuxième mise en cause, – liée à une affaire où il est question « de mouvement terroriste » – a fait l’objet d’une convocation et le directeur de Radio M devra se présenter à la gendarmerie de Tizi-Ouzou le jeudi 17 mars au matin ».

Interface Medias s’inquiète que les journalistes de RadioM et de Maghreb Emergent « subissent un harcèlement policier constant dans l’exercice de leur activité dont la dernière manifestation a été la rétention, fin février, pendant plus de trois heures de Lynda Abbou, présentatrice de 5 sur 5, à l’aéroport d’Alger au retour d’un voyage à l’étranger ».

« L’exercice de la liberté de la presse consacré par toutes les Constitutions depuis celle de février 1989 implique l’indépendance du travail des journalistes en faveur du droit à l’information du citoyen et en dehors de toutes formes de pression des pouvoirs publics ou toute autre partie », fait valoir l’éditeur qui déplore : « Nous sommes aujourd’hui dans la quasi impossibilité d’exercer ce métier, pourtant protégé par la loi suprême du pays, sans risquer des poursuites judiciaires et l’emprisonnement ».

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