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Résidents en sciences médicales : vers la reprise de la contestation

Résidents en sciences médicales : vers la reprise de la contestation

La gel par les résidents en sciences médicales de leur grève après huit mois de protestations n’a pas eu le résultat escompté par le Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra).

Ce dernier a accepté la reprise du travail le dimanche passé en « signe de bonne volonté » et en réponse à la déclaration officielle du ministre de la Santé où il a promis des négociations sérieuses en contrepartie du gel total de la grève.

Une semaine après la reprise du travail par les résidents, les deux ministères de tutelle, à savoir celui de la Santé et celui de l’Enseignement supérieur n’ont entamé aucune démarche pour reprendre les négociations ou trouver une solution définitive au conflit, selon un communiqué du Camra paru ce mercredi, où le collectif dénonce « le mutisme incompréhensible des deux ministères ».

Les résidents qui ont rappelé que le « gel de la grève est conditionné par un dialogue objectif et des solutions concrètes » et ont réaffirmé leur détermination à « faire preuve de solidarité indéfectible et la volonté d’avoir un sort commun ».

Alors que la majorité des résidents ont pu rejoindre leurs postes sans encombres, dans certains services de certains hôpitaux du pays, des résidents anciennement grévistes se sont vu empêchés par leurs chefs de reprendre le travail.

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À Alger, plus précisément au service de médecine physique et réadaptation de Tixeraïne, de nombreux résidents n’ont pas pu reprendre le travail en ayant été empêchés par leur chef de service, selon des résidents contactés par TSA et qui ont indiqué que le chef du service a exigé la remise du carnet du résident en même temps que le dépôt de déclarations de reprises individuelles.

Ce que les résidents ont refusé car la reprise, selon eux, s’est faite dans tous les autres services sans cette procédure qui aurait pour but d’invalider leur année.

Les résidents de Tixeraïne avaient auparavant déposé une déclaration de reprise collective et nominative au secrétariat du service, une démarche rejetée par le service.

A Sidi Bel Abbès, six résidents du service de radiologie ont été envoyés en conseil de discipline et tous les résidents du service de chirurgie infantile subiront le même sort prochainement sous prétexte d’abandon de poste, selon des délégués du Camra.

« Aujourd’hui à Sidi Bel Abbès nous avons fait un sit-in qui a rassemblé 250 à 300 résidents, nous avons essayé de parler avec l’administration mais ils ont fermé les portes », a déclaré un résident de l’établissement, expliquant que « ces manœuvres sont entreprises par des personnes hostiles au ministre de la Santé et qui visent à empêcher la résolution du conflit ».

Dans d’autres hôpitaux, des résidents ont pu rejoindre leurs services mais sont mis à l’écart ou stigmatisés par leurs chefs, selon plusieurs d’entre eux mais qui ont souhaité rester anonymes « par crainte des représailles ».

En réaction au mutisme de leur tutelle et aux pressions et sanctions subies par de nombreux résidents au retour à leur services, le Camra a appelé à la tenue de sit-in au niveau des centres hospitalo-universitaires jeudi et à l’organisation, dans chaque faculté, d’assemblées générales le lundi 2 juillet pour « discuter et décider de la suite » à donner à leur mouvement.

La grève des résidents n’est peut-être pas finie et face au manque de réactivité de leur tutelle, la protestation risque de reprendre de plus belle à partir de la semaine prochaine.

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