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Retraités de l’armée : un retour à la charge et des interrogations

Retraités de l’armée : un retour à la charge et des interrogations

Les retraités de l’armée font de nouveau parler d’eux. Ce dimanche 25 octobre, ils ont fortement perturbé la circulation sur l’autoroute est-ouest au niveau de Lakhdaria, dans la wilaya de Bouira.

La semaine passée, ils ont observé un sit-in devant la wilaya de Guelma qui a débouché sur l’intervention des forces de l’ordre. La perturbation de la circulation ce dimanche s’est étendue sur tout le tronçon entre Bouira et Alger.

De nombreux barrages filtrants ont été dressés par la Gendarmerie pour visiblement empêcher les protestataires d’accéder à la capitale. Ces actions de protestation interviennent, incompréhensiblement, quelques semaines après des assurances successives données par la présidence de la République puis par le ministère de la Défense quant à la prise en charge des doléances des retraités de l’armée.

Dès son élection, le président Abdelmadjid Tebboune s’était engagé à régler le dossier. Le 31 août dernier, une délégation a été reçue par le conseiller du président de la République chargé des relations extérieures, Abdelhafidh Allahoum.

« Lors de cette réunion, il a été convenu de l’impératif de recueillir les dossiers des retraités de l’ANP ayant accompli leur service pendant l’état d’urgence et de les soumettre, dans les meilleurs délais possibles, aux autorités concernées en vue de bénéficier de la prime d’invalidité dans un délai ne dépassant pas la fin de janvier 2021 », avait indiqué un communiqué de la présidence.

Le 5 octobre, c’est le ministère de la Défense qui a tenu à les rassurer que ses « services œuvrent au suivi et à l’étude de leurs dossiers au cas par cas ».

« Les bureaux régionaux de la Caisse des retraites militaires ont reçu des dizaines de milliers de dossiers médicaux des différentes catégories concernées à travers toutes les Régions militaires, et s’attellent actuellement à leur tri, à la vérification de leur constitution et à leur examen par les Commissions d’expertise médicale (…) Un effort qui requiert un certain temps afin de permettre à tous ceux qui remplissent les conditions requises de jouir de leurs droits conformément à la réglementation en vigueur », avait expliqué le MDN.

En dépit de ces assurances claires des deux plus importantes institutions du pays, la contestation reprend de plus belle après plusieurs mois d’accalmie et il est légitime de s’interroger pourquoi les concernés n’ont même pas attendu l’expiration du délai de dépôt des dossiers fixé par la présidence à fin janvier prochain.

S’agit-il d’une manière de mettre la pression sur les autorités à la veille d’une échéance électorale, sachant que des actions similaires avaient eu lieu à la veille de la présidentielle de 2012 ?

Il faut noter que le dossier des retraités de l’armée est très complexe, les revendications de plusieurs catégories s’étant greffées sur celles jugées légitimes des retraités proprement dits, c’est-à-dire ceux ayant fait une carrière pleine au sein de l’ANP et les véritables invalides.

 

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