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Sofiane Djilali tire à boulets rouges sur le pouvoir

Sofiane Djilali tire à boulets rouges sur le pouvoir

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Sofiane Djilali a eu, ce dimanche 24 septembre, les mots très durs à l’égard du pouvoir. Invité de TSA Direct, Le président de Jil Jadid a estimé que l’Algérie se dirigeait tout droit vers « la faillite » en raison de l’absence de vision dans les hautes sphères de décision.

« Il n’y a pas de vision au pouvoir », a-t-il affirmé. « Le pouvoir choisit les hommes par allégeance. Le président Bouteflika ne cherchait pas le mérite (chez les personnes désignés aux hautes fonctions de l’État), mais des gens qui servent le pouvoir et non l’Algérie », ajoute-il.

Revenant sur l’offensive du Premier ministre contre l’opposition lors de la présentation du plan d’action du gouvernement jeudi dernier, le patron de Jil Jadid a qualifié Ahmed Ouyahia de « prestidigitateur » qui veut « transformer la faillite du régime en triomphe ».

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Pour M. Djilali, l’Algérie a eu une « chance inouïe » pendant 14 ans lorsque les caisses de l’État étaient remplies d’argent. Mais le manque de vision du pouvoir a fait perdre au pays plusieurs chances dont il aurait pu en tirer profit aujourd’hui sur plusieurs plans.

Dans ce contexte, Sofiane Djijali a sévèrement critiqué l’éventuelle ambition du président Bouteflika de briguer un cinquième mandat alors qu’il ne gère plus le pays, et son absence devient de plus en plus flagrante, selon lui. « Ce serait une pure folie », s’insurge-t-il. Et d’ajouter : « Le président Bouteflika veut mourir président et avoir des funérailles présidentielles ».

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Djilali Sofiane persiste et signe : il faut appliquer l’article 102 de la Constitution. « Tous les éléments le disent. Le Président est absent », affirme-t-il. « Le Président est pris en otage par son entourage. Il ne reçoit plus les chefs d’États, il ne se déplace plus et il ne s’adresse plus au peuple alors que la Constitution l’oblige à le faire directement », dénonce-t-il.

Plus précisément, Sofiane Djilali accuse le frère du Président et son conseiller particulier, Said Bouteflika, de vouloir maintenir le Président au pouvoir pour servir « ses propres intérêts ». « Said Bouteflika utilise son frère pour le bénéfice de sa situation », estime-t-il.

En revanche, le chef de file de Jil Jadid a démenti être l’initiateur de l’appel adressé à l’armée pour intervenir sur la scène politique. « On agit dans le cadre de la légalité. Nous n’avons jamais demandé l’intervention de l’armée, ni un coup d’État », assure-t-il.

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