Une nouvelle marche des étudiants de l’université de Bouira a été brutalement empêchée ce lundi 18 décembre par les forces de l’ordre. Rassemblés à l’extérieur de la gare routière de la ville, des centaines d’étudiants qui scandaient des slogans en faveur de tamazight ont été dispersés d’une manière brutale par les forces de l’ordre, a-t-on constaté sur place.

Les manifestants étaient munis de banderoles et autres pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Halte à la répression. Non à la violence. Le peuple ne sera jamais vaincu ».

En milieu de matinée, les premiers manifestants venus notamment des régions est de la wilaya commençaient à se regrouper, en face des forces antiémeute, fortement mobilisées.

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Le rassemblement a duré presque dix minutes. Ensuite, un ordre a été donné aux policiers pour intervenir en procédant notamment à des interpellations musclées. Une vingtaine de manifestants ont été arrêtés. D’autres ont été poursuivis à l’intérieur de la gare routière.

Des manifestants ayant échappé aux arrestations ont occupé l’autoroute Est-Ouest durant quelques minutes. Les éléments de la Gendarmerie nationale ont ensuite intervenu pour libérer la route.

Le collectif libre des étudiants de l’université de Bouira, initiateur de cette marche, a réagi dans un communiqué en réaffirmant son « engagement à lutter pour triompher la revendication plus que légitime, la promotion de la langue amazighe qui draine derrière, tous les jeunes issus de toutes les catégories sociales »

Le collectif a condamné « fermement la répression féroce que les manifestants ont subie durant ces derniers jours » et dénoncé « la décision arbitraire du conseil scientifique de fermer les portes de l’université. »