Abdelmadjid Tebboune « reprendra le travail le plus normalement possible » mardi, après son recadrage de la part du président Abdelaziz Bouteflika estime le politologue Rachid Tlemçani.

« L’homme n’appartient pas au clan présidentiel. L’homme du Président, c’était selon toute vraisemblance Abdelmalek Sellal. S’il faisait partie du clan, il n’aurait pas attaqué Ali Haddad qui a notamment financé en grande partie la campagne électorale du quatrième mandat », analyse notre interlocuteur. « Mais Abdelmadjid Tebboune est quelqu’un de la « boîte », rappelle-t-il. Il connaît bien le système depuis trente ou quarante ans », avance-t-il.

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En Algérie, le pouvoir est constitué d’ »un ensemble de réseaux dans lesquels des relations complexes, familiales, de business et parfois religieuses sont tissées », développe Rachid Tlemçani. Le politologue exclut donc une éventuelle démission du Premier ministre en rappelant que les « éléments du pouvoir » ne démissionnent jamais en Algérie. « Les hommes politiques en Algérie ne se battent pas pour des idées mais pour acquérir des prébendes et de l’influence dans les institutions de l’État sécuritaire », dit-il.

Pour lui, le Premier ministre ne sera pas également limogé avant les élections locales dont il devrait être chargé de l’organisation. « Nul ne pourrait savoir ce qui se passerait après ces élections locales puisqu’une autre dynamique sera enclenchée. Il y aura de grands chamboulements avec la préparation de l’élection présidentielle qui va commencer. On verra si elle sera ouverte. Si c’est le cas, cela veut dire que Said Bouteflika ne sera pas candidat », explique-t-il.

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