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Vaccin anti-Covid : « Nous ne pouvons plus attendre »

Vaccin anti-Covid : « Nous ne pouvons plus attendre »

L’Algérie n’a pas toujours acquis le vaccin anti-Covid pour entamer la campagne de vaccination en janvier 2021. Il y a dix jours, le 20 décembre, le président Abdelmadjid Tebboune demandait au gouvernement d’accélérer les préparatifs pour acquérir ce vaccin afin d’entamer la vaccination en janvier 2021.

A trois jours du début de la nouvelle année, le gouvernement n’a pas encore tranché. Pour le Pr Djamel-Eddine Nibouche, il faut agir vite.

« Aucun vaccin n’a été à ce jour préqualifié par l’OMS (organisation mondiale de la santé) mais nous ne pouvons plus attendre », soutient le Pr Nibouche, chef du service cardiologie au CHU Nafissa Hamoud (ex-Parnet) à Alger.

Le spécialiste explique pourquoi l’Algérie doit agir vite : « Notre personnel de santé est très fatigué, notre économie a subi un grand coup et nos moyens de lutte s’épuisent rapidement. Les conditions sociales risquent de se détériorer rapidement. Par conséquent, il ne faut pas mettre notre pays en danger. Car un retour à la normale est plus qu’une nécessité ».

| Lire aussi : Covid-19 : « L’Algérie pencherait pour les vaccins russe et chinois »

« Il ne faut pas mettre notre pays en danger »

Le Professeur en cardiologie estime qu’actuellement la « seule solution demeure l’acquisition très rapide d’un vaccin anti-Covid efficace ». « La plupart des pays développés ont d’ailleurs commencé la vaccination, il faut les rejoindre très rapidement », insiste le PNibouche.

En revanche, le Pr Nibouche considère que plusieurs paramètres doivent être pris en compte pour évaluer l’impact qu’auront les vaccins dans les mois à venir. « Leur efficacité dans la vie réelle sera-t-elle à la hauteur de celle mesurée lors des essais cliniques ? Assureront-ils une immunité suffisamment longue ? Et combien faudrait-il vacciner de personnes pour freiner l’épidémie ? », interroge-t-il.

« Ce sont des points importants à prendre en compte pour mettre en place une stratégie vaccinale efficace », estime le spécialiste.

« Ces incertitudes nécessitent naturellement de réfléchir à des campagnes de vaccination pertinentes pour déterminer quel type de population faut-il vacciner en priorité et à quel rythme. L’espoir étant de revenir un jour à une vie normale », ajoute-t-il.

Face à une pandémie du Coronavirus « qui n’en finit pas », le Pr Djamel-Eddine Nibouche relève qu’un vaccin apparaît désormais comme « le meilleur espoir pour stopper la propagation du virus ».

Pour lui, et face aux réticences par rapport aux nouveaux vaccins, la balance bénéfice/risque penche en faveur de la vaccination.

« Le vaccin ne pourra pas tuer autant que les 1,7 million de morts dans le monde (victimes du Covid-19) et pour le moment il n’y a pas eu d’effets secondaires mortels dans le monde », proclame-t-il. Et pour dissiper ces craintes, le spécialiste juge qu’il faut lancer « une campagne de sensibilisation sur les bienfaits du vaccin qui sera certainement salutaire ».

D’après le Pr Nibouche, la principale raison pour laquelle les personnes hésitent à se vacciner est liée à la peur d’avoir un effet nocif, à court ou à long terme. « Les craintes sont encore plus grandes avec les vaccins contre la Covid-19, élaborés en un temps record », explique-t-il en rappelant que la pandémie a fait officiellement près de 3 000 morts en Algérie.

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