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Visite de Macron en Algérie : les principaux dossiers

Visite de Macron en Algérie : les principaux dossiers

Le président de la France Emmanuel Macron effectue une visite de travail et d’amitié, ce mercredi 6 décembre en Algérie. Demain, ce sera au tour du premier ministre Ahmed Ouyahia d’effectuer un déplacement en France afin de co-présider la quatrième réunion du Comité interministériel de haut niveau (CIHN) algéro-français. Plusieurs dossiers majeurs demeurent en suspens entre les deux pays.

Le dossier le plus important dans les relations algéro-françaises est la question mémorielle. Emmanuel Macron avait effectué durant sa visite en février à Alger, dans le cadre de sa campagne présidentielle, des déclarations concernant la colonisation française en Algérie, la qualifiant de « crime contre l’humanité » avant de nuancer par la suite ses propos en réponse à la levée de boucliers de la droite et de l’extrême-droite en France.

Le ministre des Moudjahidine a dans ce contexte fait savoir lundi que l’Algérie « attend beaucoup » de la visite du président Macron. L’Algérie souhaite en effet que les déclarations aboutissent sur des choses concrètes, notamment en ce qui concerne les dossiers relatifs aux archives de la colonisation et aux Algériens disparus durant la guerre de libération. L’Algérie désire également obtenir des avancées en ce qui concerne la restitution par la France des dépouilles des résistants algériens ainsi que des avancées concernant l’indemnisation des victimes algériennes des essais nucléaires français effectués dans le Sahara algérien.

Un autre dossier majeur toujours en cours concerne les relations économiques bilatérales. La France a perdu depuis 2013 sa place de premier partenaire économique de l’Algérie, au profit de la Chine, et n’a toujours pas été en mesure de la récupérer cinq ans après. Le gouvernement algérien reproche à la France l’absence d’investissements dans le pays, tandis que la France souligne les difficultés rencontrées par ses entreprises pour investir en Algérie. Plusieurs accords ont été signés entre les deux pays en novembre dernier dans les secteurs de l’industrie automobile notamment, avec l’installation prochaine d’une usine d’assemblage de véhicules Peugeot en Algérie. Insuffisant pour générer l’enthousiasme d’aucune des deux parties.

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La lutte antiterroriste dans la région représente un autre dossier majeur dans les relations entre la France et l’Algérie. Une force conjointe regroupant les cinq pays de la région Sahel a été mise en place sous l’égide de la France en juillet dernier. L’Algérie, censée pourtant occuper un rôle central dans le domaine sécuritaire dans la région, n’a pas été impliquée dans cette démarche. Des interrogations se lèvent quant au rôle que pourrait ou non occuper l’Algérie dans la lutte antiterroriste. Interrogations qui devront probablement faire l’objet d’éclaircissements durant la visite du président Macron à Alger. D’autant plus qu’une réunion à Paris, prévue le 13 décembre prochain, regroupera les États du G5 Sahel ainsi des pays partenaires comme les États-Unis, l’Allemagne ou même l’Arabie saoudite, mais pas l’Algérie pour l’heure.

Un autre dossier important et récurrent dans les relations entre l’Algérie et la France concerne la problématique de la circulation des personnes. Le nombre de visas délivrés par la France est passé de 200.000 en 2012 à plus de 400.000 en 2016. L’éternelle question des visas demeure cependant d’actualité dans un contexte de resserrement des frontières pouvant être causé par le départ d’Algériens affectés par la crise économique que traverse l’Algérie actuellement. Pour leur part, les autorités françaises affirment qu’aucun plan n’est prévu pour réduire le nombre de visas délivrés aux ressortissants algériens.

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