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Ahmadis : Amnesty International appelle à la fin de la « répression », dénonce des « propos haineux » de Mohamed Aissa

Ahmadis : Amnesty International appelle à la fin de la « répression », dénonce des « propos haineux » de Mohamed Aissa

NEWPRESS
Mohamed Aissa, ministre des Affaires religieuses et des Wakfs

Amnesty International  appelle l’Algérie à cesser « sa campagne de répression » contre les membres du mouvement religieux minoritaire qu’est l’Ahmadisme (ou Ahmadiyya) ».

« Au moins 280 femmes et hommes ahmadis ont fait l’objet d’enquêtes ou de poursuites l’année dernière, après une vague d’arrestations qui a suivi le rejet par les autorités d’une demande d’enregistrement d’une association ahmadie et de l’inauguration d’une mosquée en 2016 », souligne l’ONG dans un communiqué rendu public ce lundi 19 juin.

Une intervention de police avait d’ailleurs eu lieu le 2 juin 2016, jour où la mosquée « récemment construite à Larbaa (province de Blida) » devait être inaugurée.

Selon Amnesty, « plus d’un tiers des personnes concernées par les poursuites pénales ont déjà été déclarées coupables et condamnées à des peines d’emprisonnement d’une durée allant jusqu’à quatre ans ou à des amendes d’un montant allant jusqu’à 300.000 dinars algériens ». La plupart sont en liberté dans l’attente des résultats des procédures à leur encontre et quatre sont actuellement en prison.

Ces déclarations de l’ONG interviennent quelques jours avant le procès en appel de six Ahmadis qui comparaitront le 21 juin, devant la cour de Batna, après avoir été « déclarés coupables, en première instance, de gestion d’une association non enregistrée, de collecte de dons sans autorisation et de diffusion de documents étrangers constituant un danger pour les intérêts de la Nation ». Lors du premier jugement rendu le 27 mars dernier, ils avaient été « condamnés à des peines d’emprisonnement allant de deux à quatre ans et à des amendes d’un montant de 300.000 dinars algériens », fait savoir Amnesty.

L’ONG dénonce par ailleurs les « propos haineux ou discriminatoires » de certains responsables politiques et religieux algériens. Sont notamment citées, les déclarations d’Ahmed Ouyahia et de Mohamed Aissa, ministre des Affaires religieuses et des Donations (wakfs) selon qui la présence des Ahmadis dans le pays était semblable à une « invasion sectaire préparée ».

Amnesty International appelle l’Algérie à respecter le droit international dans lequel est inscrite la liberté de religion. Selon l’ONG, près de 2000 Ahmadis vivraient dans le pays. Ces adeptes de l’Ahmadisme, un courant religieux né en Inde à la fin du 19e siècle, se considèrent comme musulmans mais restent la cible de discriminations dans plusieurs pays à majorité musulmane.

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