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Air Algérie : un député pointe les marges indécentes

Air Algérie : un député pointe les marges indécentes

Un député des Algériens en France a fait une démonstration arithmétique prouvant, selon lui, que les marges d’Air Algérie sont indécentes.

 Au vu des tarifs appliqués actuellement par la compagnie aérienne nationale, alors qu’on est encore en basse saison, beaucoup redoutent une hausse encore plus conséquente à l’approche de la saison estivale.

En plus des prix élevés, l’offre est insuffisante. Le site de réservation d’Air Algérie, indique par exemple qu’il n’y a pas de places sur les vols vers Paris dans la période du 30 mars au 1er avril.

Il faut attendre le 2 avril pour pouvoir trouver une place à partir de 283 euros pour un aller simple. C’est la saturation aussi chez l’entreprise de transport maritime, Algérie Ferries.

 S’agissant des prix concernant les réservations pour l’été, ils sont jugés excessivement chers. Exemple, 715 euros pour un vol aller-retour Alger-Paris, entre le 13 juillet et le 30 août, ou encore 3780 euros pour la traversée aller-retour pour six personnes, dont deux enfants, et un véhicule, comme le montre un billet partagé sur les réseaux par un voyageur.

Tarifs d’Air Algérie : le décuple du coût de revient ?

Le député des Algériens de France Abdelouahab Yagoubi a lui aussi soulevé le problème. Le parlementaire a partagé sur les réseaux sociaux une de ses interventions sur le sujet, axant principalement sur les tarifs d’Air Algérie.

Yagoubi a rappelé qu’en octobre 2022, le Premier ministre avait envisagé la mise en place d’une commission chargée d’étudier la structure des prix des billets d’Air Algérie.

Or, note le député, « on n’a même pas besoin d’une commission parce que le prix de référence international est connu ». Et c’est ce prix de référence qui lui permet de déduire que le problème se situe au niveau des marges que prend la compagnie aérienne algérienne.

Selon Yagoubi, il faut 6 000 dollars pour faire voler un Boeing 737 pendant une heure. Pour la durée du vol Alger-Paris, soit deux heures de vol, le coût est de 12 000 dollars (24 000 dollars en aller-retour).

Même avec un taux de remplissage de 50%, le coût de revient par passager ne dépasse pas 80 dollars, soit environ 70 euros, a calculé le député.

Selon Yagoubi, ce montant couvre tous les frais, kérosène, personnel navigant, personnel au sol, taxes aéroportuaires… Et encore, il s’agit d’une estimation à minima puisque les avions d’Air Algérie de ou à destination de Paris sont loin de voler avec la moitié des sièges vides au vue de la forte demande.

« La différence entre 70 et 700 euros est tout de même importante », a fait remarquer le député qui appuie son argumentaire en citant des compagnies étrangères qui ont appliqué le tarif justement de 70 euros entre l’Algérie et la France.

Tout cela est le résultat du monopole et de la fermeture du marché aérien en Algérie, estime-t-il. « Puisque nous n’arrivons pas à ouvrir le marché et l’État se met dans une position d’un État centralisateur, donc c’est l’Etat qui ferme le marché, eh bien, qu’on opte pour une autre solution », a suggéré Abdelouahab Yagoubi.

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