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Algérie : bons points et mise en garde de la Banque mondiale

Algérie : bons points et mise en garde de la Banque mondiale

La Banque mondiale a délivré de nombreux bons points à l’Algérie dans son dernier rapport de suivi de la situation économique du pays, publié ce jeudi 5 janvier.

La Banque mondiale met néanmoins en garde contre les conséquences néfastes d’une éventuelle chute des prix des hydrocarbures sur l’économie algérienne.

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Pour s’en prémunir, l’Algérie est appelée à maintenir le cap des réformes, notamment la mise en œuvre des mesures prévues dans le plan d’action du gouvernement, avec une plus grande ouverture sur le secteur privé.

Le nouveau rapport de la Banque mondiale a été établi sur la base des données économiques du premier trimestre 2022. Il note la poursuite du redressement de l’économie algérienne pendant cette période grâce à la reprise de la production des hydrocarbures qui a retrouvé ses niveaux d’avant la pandémie de Covid-19, la reprise du secteur des services et une plus grande vigueur de l’activité agricole.

La hausse des prix des hydrocarbures a permis particulièrement le redressement des soldes extérieurs (balance des paiements) de l’Algérie.

Au cours du premier semestre de 2022, les cours ont enregistré une croissance de 59 % avant de chuter de 26 % au troisième trimestre.

L’économie algérienne a aussi bénéficié pendant la même période de l’appréciation du dinar par rapport aux principales devises (dollar et euro).

Le secteur hors hydrocarbures et la croissance des dépenses publiques devraient permettre la poursuite du redressement de l’économie algérienne en 2023, prévoit la Banque mondiale.

Néanmoins, le rapport souligne que l’inflation s’est située à un niveau élevé, à 9,4 % en glissement annuel au cours des neuf premiers mois de l’année.

L’inflation est tirée vers le haut par l’augmentation des prix des produits alimentaires (+13,6 %), dans le sillage de l’augmentation généralisée au niveau mondial.

Algérie : inflation élevée

La situation a particulièrement affecté les ménages les plus pauvres, amenant les autorités algériennes à prendre des mesures pour la consolidation du pouvoir d’achat, notamment l’augmentation des salaires dans la Fonction publique, l’institution d’une allocation chômage au profit des jeunes et l’augmentation des montants destinés aux subventions publiques.

Et c’est là que survient la mise en garde de la Banque mondiale. « Ce niveau de dépenses pourrait entraîner des problèmes à moyen terme en cas de chute des cours mondiaux du pétrole, et donc de réduction des recettes publiques », lit-on dans le résumé du rapport publié par l’institution.

Le taux de croissance de l’économie algérienne en 2023 devrait se situer à 2,3 %, prévoit le rapport qui souligne toutefois que les perspectives demeurent exposées aux fluctuations des cours des hydrocarbures.

Pour créer des emplois, la Banque mondiale estime « essentielles » les réformes structurelles contenues dans le plan d’action du gouvernement et qui visent à promouvoir l’investissement privé, une plus grande mobilisation des recettes fiscales et une utilisation plus efficace des ressources publiques.

Cela permettra de « parvenir à surmonter les difficultés de la conjoncture internationale et mettre l’Algérie sur la voie d’une croissance durable et inclusive », analyse le représentant résident de la Banque mondiale en Algérie, Kamel Braham, qui juge « impératif de maintenir le cap ».

Il est nécessaire, estime la Banque mondiale, de faire, à moyen et long terme du secteur privé hors hydrocarbures le véritable moteur de croissance de l’économie algérienne.

La recette pour la vitalité et la résilience de l’économie algérienne consiste à poursuivre les réformes et l’ouverture sur le secteur privé, l’amélioration de la compétitivité et le renforcement de l’investissement dans le capital humain, résume la Banque mondiale.

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