Les procédures d’investissement en Algérie entrent dans une nouvelle ère avec le lancement par l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI) de la « plateforme de l’investisseur ».
Cet outil, institué par la loi sur l’investissement de juillet 2022, est censé dématérialiser les procédures relatives à l’acte d’investir en Algérie.
Dans son article 23, la loi du 24 juillet 2022 prévoit la création d’une telle plateforme pour servir à la fois d’outil d’information et d’orientation des investisseurs concernant les opportunités d’investissement en Algérie et la législation y afférente, notamment les avantages et incitations, et de canal par lequel passeront les procédures pour une dématérialisation effective.
Il s’agit d’une des nombreuses mesures introduites par le nouveau texte afin de contribuer à la levée des entraves bureaucratiques qui constituaient un frein pour l’investissement.
L’idée était de réduire au maximum l’intervention de l’administration, souvent pointée du doigt comme source de lourdeur et de bureaucratie dans le processus de mise en œuvre des projets d’investissement.
La loi prévoit l’interconnexion de la plateforme numérique aux systèmes d’information des organismes et administrations concernées par l’acte d’investir. Les formalités peuvent désormais être effectuées en ligne sur le site invest.gov.dz.
L’utilisateur doit seulement ouvrir un compte. Il peut y trouver toutes les informations liées à l’investissement en Algérie, les opportunités, l’offre foncière, les incitations et les procédures.
Outre la dématérialisation des formalités, elle offre aussi l’avantage de pouvoir suivre en temps réel les investissements depuis leur enregistrement et pendant la période de leur exploitation.
Investissement en Algérie : la plateforme de dématérialisation entre en service
Tels qu’explicités sur la page d’accueil, les objectifs de la plateforme sont d’abord la prise en charge, la simplification et la facilitation des processus de création des entreprises et du lancement des investissements en Algérie.
Elle vise aussi, est-il indiqué, l’amélioration de la communication entre les investisseurs et l’administration et surtout à « garantir une transparence des procédures à accomplir et des modalités d’instruction et de traitement des dossiers des investisseurs ».
Les porteurs de projets se sont toujours plains de retards et de lourdeurs dans le traitement de leurs dossiers et ce nouveau dispositif vise justement, du moins sur le papier, à diligenter le traitement et l’instruction des dossiers des investisseurs par les services de l’administration.
Grâce à la plateforme en ligne, assurent ses concepteurs, les investisseurs pourront aussi suivre à distance l’évolution du traitement de leurs dossiers.
Dans la présentation de la plateforme invest.gov.dz, les retombées attendues sur la qualité du service public et les performances des agents de l’Etat sont aussi évoquées.
Le service public devrait ainsi être optimisé sur le plan des délais, ainsi que du « rendement des agents et de la qualité de la prestation fournie ».
Il est aussi attendu que le fonctionnement interne des services de l’administration soit amélioré afin de les rendre « plus disponibles et plus faciles d’accès aux investisseurs ».
L’autre grande contrainte souvent décriée dans le climat des affaires en Algérie est le nombre élevé des services intervenants dans l’acte d’investir.
Outre la mise en place du « guichet unique » qui permet à l’investisseur d’avoir un seul interlocuteur, la nouvelle plateforme constitue un moyen pour une « collaboration efficiente entre les services de l’administration impliqués dans l’acte d’investir » et permet un « échange direct et instantané » entre les agents des différents organismes concernés.