La décision du gouvernement de recourir à la planche à billets continue de susciter de vives inquiétudes. Ali Benflis, ancien chef du gouvernement et président du parti Talaie El Houriyat, critique la démarche.
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« La situation économique a atteint une gravité sans précédent ( …) et les gouvernements qui se sont succédé ont prouvé leur incapacité à relever les défis induits par cette situation et à y apporter les réponses et les mesures nécessaires », souligne, ce samedi 9 septembre, un communiqué sanctionnant la réunion du Bureau politique du parti.
Preuve de cette « incapacité » à gérer la crise, selon le parti, « la décision de recourir au financement non conventionnel, adoptée par le dernier Conseil des ministres, et présenté comme la solution idoine à l’effondrement économique actuel ». Benflis estime qu’un tel choix entraînera le pays « dans une spirale dangereuse ».
Le recours à la planche à billets, ajoute le communiqué, « mènera inéluctablement à l’explosion des prix, à une incontrôlable dévaluation du dinar et à une inflation ».
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Sur le plan politique, le parti de Benflis n’est pas plus optimiste, rappelant « l’impasse politique et le délitement et l’immobilisme institutionnel » qui a généré « l’influence croissante des forces extraconstitutionnelles » sur la décision nationale et « le déplacement de son centre ».
Talaie El Houriyat qui a décidé de prendre part aux prochaines élections locales ne se fait pas d’illusion. Il est convaincu que ce scrutin « sera comme les précédents et portera les marques infamantes de la tricherie politique et de la fraude électorale ».