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Après 25 ans d’absence, l’Algérie a fait son retour officiel au Salon de l’Agriculture de Paris

Après 25 ans d’absence, l’Algérie a fait son retour officiel au Salon de l’Agriculture de Paris

TSA
La présence algérienne au salon s’inscrit dans la démarche de diversification de l’économie algérienne en prévision de l’après-hydrocarbure.

Après une absence de 25 ans, l’Algérie a fait son retour officiel cette année au Salon International de l’Agriculture de Paris, rendez-vous annuel qui accueille plus de 600.000 visiteurs pour un millier d’exposants et s’est tenu du 24 février au 4 mars.

Un pavillon officiel

Après une première participation privée l’an dernier, où sept entreprises algériennes étaient venues sur leurs propres deniers, c’est cette fois dans un pavillon officiel aux couleurs nationales que 15 entreprises ont exposé des produits du terroir algérien.

« Cette année, la participation algérienne a été soutenue par le ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, qui a donné son aval pour que la Chambre nationale d’agriculture organise ce pavillon et finance la participation des exposants à 50% », explique Makhlouf Chalal, chargé de la coordination du pavillon.

Sur un espace de 90 mètres carrés, le pavillon rassemble des entreprises publiques chapeautées par le groupe Gvapro, et des entreprises privées dont certaines étaient déjà présentes l’an dernier, comme la Maison Lahlou, le Royaume de la Figue, Sud Dattes, Ifri ou la conserverie Thala. D’autres sont primo-participants, comme Ramdy ou Safran Tariki.  

Parmi les produits exposés, on trouve les dattes Deglet Nour, figues, couscous, produits laitiers, huile d’olive, vin, et la nouveauté de cette année : fruits et légumes, safran, huiles essentielles, plantes aromatiques et caroube. « Les gens sont étonnés d’apprendre que le safran, les huiles essentielles et le bio existent aussi en Algérie », indique M. Chalal, qui se réjouit : « Nous avons reçu la visite de professionnels qui ne demandent pas mieux que de visiter des exploitations et de faire des affaires en Algérie – et les points de distribution et restaurants sont aussi demandeurs de produits du terroir algérien ». 

Après une première participation privée l’an dernier, où sept entreprises algériennes étaient venues sur leurs propres deniers, c’est cette fois dans un pavillon officiel aux couleurs nationales que 15 entreprises ont exposé des produits du terroir algérien. (© TSA)


La présence algérienne au salon s’inscrit dans la démarche de diversification de l’économie algérienne en prévision de l’après-hydrocarbure. Pour Kouider Mouloua, secrétaire général de la Chambre nationale d’agriculture (CNA), la semaine a été fructueuse. « Nous voulons promouvoir nos produits agricoles et du terroir, et trouver une place sur le marché européen et mondial. Nous avons fait des rencontres prometteuses, notamment avec le président des producteurs de légumes de France et l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture françaises », indique-t-il. 

Une orange « de chez nous »

Devant les stands, les visiteurs algériens ne cachent pas leur émotion et s’arrêtent avec étonnement devant les fruits et légumes. Une femme s’émeut d’avoir eu une orange « de chez nous ». Les dattes rencontrent un franc succès chez les visiteurs de tous horizons. Au son de la zorna qui joue au milieu du pavillon, certains se mettent à danser. « Ça fait plaisir, je ne peux qu’être fier », affirme avec enthousiasme Billal, jeune ingénieur algérien venu en France pour travailler. « On ne fait pas assez de promotion et on le sait. S’il y a ne serait-ce qu’un espoir que l’Algérie s’installe dans une démarche de réussite, nous serons des milliers à vouloir rentrer travailler pour notre pays, même gratuitement ! », assure-t-il. 

Le groupe de zorna qui joue au milieu du pavillon. (© TSA)


Le salon est une opportunité pour les exposants de donner de la visibilité à leurs produits et de rencontrer un public différent. Tous insistent sur la qualité des produits algériens. Si certains exposants visent le marché africain, c’est souvent le marché européen qui est la cible prioritaire, compte tenu de l’importance de la communauté algérienne sur le territoire. 

Le salon est aussi une occasion de découvrir ce qui se fait dans d’autres pays et de recueillir les impressions des consommateurs. « Participer à ces salons nous fait apprendre beaucoup de choses. Par exemple, nous avons trouvé des idées pour améliorer nos emballages », explique Allem Fares, gérant de l’entreprise de produits alimentaires Naamat Bladi.

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