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Conférence nationale de Tebboune : les partis politiques divisés

Conférence nationale de Tebboune : les partis politiques divisés

Le premier ministre Abdelmadjid Tebboune veut organiser une conférence ouverte avec les partis politiques et les syndicats sur la situation économique du pays. Si la forme séduit certains partis politiques, le contenu ne fait pas l’unanimité parmi la classe politique.

Le MSP, le PT et El Adala d’accord sur la forme…

Pour le Président du MSP, Abderrazek Makri, l’appel lancé par M. Tebboune intervient dans un contexte marqué par la conjoncture économique difficile et des défis qui attendent l’État dans les prochaines semaines, à savoir la rentrée sociale et les élections locales.

« Réunir toutes les composantes politiques et sociales dans une même salle et débattre des questions sensibles est une démarche à saluer. Car à travers cela, on pourra échanger de manière plus efficace et on sortira avec des conclusions utiles », positive M. Makri, qui plaide pour l’élargissement du contenu de la conférence à d’autres questions. « Les acteurs politiques n’auront pas certainement d’autres occasions similaires et il ne faut pas aussi perdre du temps à en tenir d’autres », estime-t-il.

Comme le MSP, le parti El Adala propose à ce que la conférence soit élargie à l’ensemble des problèmes du pays. « C’est vrai, il est temps de tenir une conférence d’une telle envergure et débattre des outils efficaces de sortie de la crise multidimensionnelle », souligne le député Lakhdar Benkhelaf.

Pour lui, le thème de la conférence choisi par Tebboune est « révélateur de craintes », mais il reflète sa nature « conjoncturelle ». Il est nécessaire de « s’armer du courage nécessaire pour aborder tous les aspects de la crise afin de trouver des issues de secours optimales », soutient-il.

Le PT pose ses conditions

La forme du dialogue proposé par Tebboune séduit également le PT de Louisa Hanoune. Le député Ramdane Taâzibt pense que le modèle de conférence nationale est « le plus valable » en ce moment. « Mais, il ne faut pas en faire un rendez-vous protocolaire », met en garde M. Taâzibt, dont le parti avance déjà deux propositions qu’il compte soumettre lors de cette conférence : «  La préservation du caractère social de l’État, avec le maintien des subventions et des transferts sociaux, ainsi que la rigueur dans l’application des lois régissant le secteur économique ».

FFS : Tebboune veut pervertir « notre » programme !

Contrairement aux deux partis islamistes, MSP et El Adala, le FFS rejette la proposition de M. Tebboune. Pour le chargé de communication du parti, Ferli Hacène, l’appel à une telle conférence s’apparente à « une pure perversion du programme de reconstruction du consensus national prôné par notre parti depuis plusieurs années ». Peu importe la forme du dialogue, le FFS dit non au Premier ministre. « Le FFS ne va pas cautionner les mesures antisociales que compte dicter le gouvernement sous le couvert du consensus », argumente-t-il.

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