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Dans les supérettes d’Alger, les produits importés toujours disponibles mais restent hors de prix

Dans les supérettes d’Alger, les produits importés toujours disponibles mais restent hors de prix

Alger, le 2 janvier 2018. Dans les épiceries spécialisées dans les produits importés, les prix « n’ont pas vraiment augmenté en ce début d’année, mais demeurent tout de même assez élevés pour le client », souligne le gérant d’une supérette à Hydra.

Selon ce jeune commerçant qui a requis l’anonymat, les prix de la majorité des produits alimentaires et consommables ont commencé à évolué « depuis trois mois ». Depuis la rentrée, les prix ont connu « une hausse significative avoisinant les 50% ». Les produits alimentaires importés sont ‘’les plus affectés’’ par ces hausses, selon le commerçant.

‘’Les prix que vous voyez aujourd’hui sur les étiquettes et les étalages commençaient à prendre forme depuis le mois d’octobre dernier. La majorité des produits ont bondi entre 25% et 50% et c’est beaucoup à mon avis, en l’espace de 3 mois seulement », ajoute t-il.

 Le chocolat et le Nutella flambent

Tous les marchands et les commerçants que nous avons interrogés s’accordent à dire que le chocolat est le produit qui a subi la plus importante augmentation de prix.

À titre d’exemple, la tablette de chocolat de la marque Milka est proposée à 240 dinars alors que son prix ne dépassait pas les 150 dinars il y a quelques mois.

« Milka est un chocolat très prisé par nos clients et les Algériens en général. Avant, je ne trouvais pas de difficulté pour finir ma marchandise mais avec les nouveaux prix, je ne vous cache pas que c’est devenu plus compliqué », explique le gérant de la supérette de Hydra.

Autre marque qui fait aussi parler d’elle à cause de la flambée des prix : Nutella. Le prix de cette patte à tartiner importée a flambé en l’espace de trois mois. En effet, « le pot de 350 g ne valait que 350 dinars il y a quelques mois, alors qu’aujourd’hui nous le proposons à 580 dinars » explique encore le gérant. « Même chose pour le pot de type 750 g qui était exposé à 450 da avant de sauter à 1000 da le pot’’.

Ces chiffres ‘’risquent encore de flamber’’ surtout face au ‘’manque flagrant de produits de qualité en Algérie’’, prévient notre interlocuteur.

‘’Incitation à l’importation parallèle’’

Face à cette situation, l’Algérie ne tardera pas à revoir ‘’l’accroissement des barons de l’import parallèle’’, prévient de sa part Mohammed, gérant d’un grand magasin d’électroménager et d’articles de décoration d’importation.

Sa boutique, située dans un quartier huppé de la capitale, n’échappe pas aux premières répercussions causées par la suspension de l’importation des produits. Mohammed qui a peur de perdre ses clients, habitués à la marchandise importée.

« Dans notre magasin on propose plusieurs produits électroménagers et articles de décoration qui ne sont pas fabriqués en Algérie mais concernés par l’interdiction d’importation. Franchement je ne sais pas comment faire pour répondre à la demande de mes clients’’, lâche t-il.

Ici, la plupart des produits ont connu des augmentations. « Les prix des produits électroménagers ont augmenté de plus de 30%. La cocote-minute à enregistré 3.000 da d’augmentation, le robot mixeur est passé de 15.000 à 18.000 da.. Et ce n’est pas fini car on parle encore d’une nouvelle vague de hausse qui interviendra prochainement’’, ajoute t-il.

Face à ces hausses, les clients commencent à bouder. Selon Mohamed, ‘’le nombre de clients a considérablement diminué ces derniers temps’’. Des emplois seront menacés, prévient-il.

‘’Je fais travailler quelques ouvriers dans la boutique, mais si les recettes continuent à reculer, je serai obligé de supprimer quelques postes. Je n’aurai pas le choix’’, argue-t-il.

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