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Endettement extérieur : l’Algérie maintient la ligne

Endettement extérieur : l’Algérie maintient la ligne

Le président Abdelmadjid Tebboune a demandé ce dimanche au gouvernement de revoir la copie du projet de loi de finances 2024 en prenant en compte la position de l’Algérie sur l’endettement extérieur.

La décision a été annoncée par le chef de l’Etat aux membres du gouvernement lors de la réunion du Conseil des ministres ce dimanche 15 octobre, selon un communiqué de la présidence de la République.

Le président Tebboune a décidé de la tenue d’un Conseil des ministres spécial pour étudier le projet de Loi de finances 2024 qui doit reprendre « toutes les décisions prises « lors des précédentes réunions du Conseil des ministres, que ce soit dans le « domaine social ou social ou économique, ainsi que la préservation de la souveraineté du pays en ne recourant pas à l’endettement extérieur ».

Durant la même réunion, Abdelmadjid Tebboune a souligné la « priorité » de lancer des projets stratégiques pour « stimuler » l’économie nationale, en tenant compte des changements au niveau mondial, selon le communiqué.

Endettement extérieur de l’Algérie : Tebboune inflexible

Pour M. Tebboune, le projet de loi de finances 2024 doit comporter des mesures pour « préserver » le pouvoir d’achat des Algériens, en raison de la hausse des prix sur les marchés internationaux qui est due à « l’instabilité » dans le monde.

L’Algérie est l’un des pays les moins endettés de la planète avec une dette extérieure quasiment nulle. En 2008, grâce à la hausse des prix du pétrole, l’Algérie a décidé de rembourser par anticipation sa dette extérieure.

Depuis, elle a refusé de recourir aux financements extérieurs en dépit de la baisse des prix du pétrole, sa principale source en devises, entre 2014 et 2020.

Une baisse qui a induit un recul des réserves de change jusqu’à 40 milliards de dollars, avant de repartir à la hausse grâce à la flambée des cours de l’or noir après l’éclatement de la guerre en Ukraine en février 2022.

Les exportations d’hydrocarbures de l’Algérie ont bondi à près de 60 milliards de dollars en 2022 et ses réserves de change ont repris la courbe haussière et devraient atteindre 85 milliards de dollars en plus des réserves en or, selon le dernier chiffre fourni samedi par le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane.

En 2023, la balance commerciale de l’Algérie devrait afficher un excédent de 11 milliards de dollars en dépit de la hausse des importations à 41,5 milliards de dollars contre 39 milliards dollars en 2022.

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