L’Algérie exploite-t-elle le gaz de schiste ? Mardi 23 janvier, une députée française a affirmé dans une question écrite au ministre de la Transition écologique que l’Algérie exploitait déjà le gaz de schiste.
« Ce pays (l’Algérie) possède la 3e réserve mondiale estimée de gaz non conventionnels. Comme la ministre le sait, l’extraction des gaz s’effectue déjà en Algérie par la fracturation hydraulique », a-t-elle assuré. Mais qu’en est-il réellement ?
« Je pense qu’on confond tout », estime d’emblée Nazim Zouiouèche, ancien PDG de la Sonatrach. « Le gaz de schiste est un hydrocarbure qu’on va chercher dans la roche mer. Le gaz ou le pétrole conventionnel est celui qu’on va chercher dans la roche magasin, rappelle-t-il. Selon lui des fracturations hydrauliques ont été faites depuis 1970 dans des zones « peu poreuses et peu perméables » afin « d’améliorer la productivité ».
« On fait des fracturations hydrauliques depuis 1970. On n’a pas fracturé dans des zones à gaz mais dans des zones à huile. On fracture des zones peu poreuses et peu perméables, pour améliorer la productivité. De là à dire qu’on exploite du gaz de schiste en Algérie, non. On a beaucoup fracturé à Hassi Messaoud, et là-bas il ne s’agit pas de gaz de schiste », a-t-il affirmé.
L’ancien PDG de Sonatrach rappelle les essais sur le gaz de schiste effectués en 2015 à In Salah. « On a fait des essais du côté de In Salah. Après il y a eu les manifestations, ça s’est arrêté », a-t-il dit.
