Politique

FLN : le grand retour de Belkhadem

Après  plus de cinq ans d’absence,  l’ancien secrétaire du FLN Abdelaziz Belkhadem fait son grand retour au sein de son parti. À l’issue de son tête-à-tête, ce mardi 4 décembre, au siège national du parti à Hydra avec le nouvel homme fort du FLN Moad Bouchareb, l’ancien chef du gouvernement a animé un point de presse en se présentant dans la peau d’un homme conciliant et pas du tout rancunier, lui qui a quitté la tête du parti sur la pointe des pieds.

À quoi rime son retour au devant de la scène et à ce moment précis ? Un haut poste de responsabilité en perspective ?  « Je n’ai jamais quitté le FLN. Je n’étais plus SG mais je n’ai pas perdu ma qualité de militant et je n’ai jamais quitté le parti. Le militantisme ce n’est pas un métier ou une fonction mais des convictions et des valeurs », explique Abdelaziz Belkhadem. Quid de ses sorties sur le terrain ces dernières semaines ? Prépare-t-il le terrain pour une candidature pour la présidentielle de 2019 ?  Non, rétorque l’intéressé qui rappelle qu’il n’a jamais été candidat à la présidentielle. « Je suis un militant et je descends vers la base pour enraciner la culture démocratique. Qu’on laisse le choix aux militants pour désigner celui qui est apte à prendre des responsabilités », a-t-il dit.

Parlant des changements apportés par le président Bouteflika à la tête du FLN, l’ancien chef  du gouvernement a assuré : « Notre souhait est que la décision du président de la République fera du bien au FLN et aide à sa restructuration en phase avec la mission qui est celle du rassemblement ». Et de faire part de sa satisfaction de rencontrer le nouveau Coordinateur du parti « qui a été mandaté par mon frère le président de la République pour redresser la ligne du FLN ».

« La mission et difficile mais pas impossible. Elle n’est pas impossible car cela concerne un parti qui peut se targuer d’être un réservoir de cadres », a-t-il soutenu. Et à Abdelaziz Belkhadem d’assurer ensuite Moad  Bouchareb de son soutien pour réussir sa mission. Car, a-t-il expliqué, « sa réussite est la notre et celle du FLN.  L’Algérie a besoin du FLN qui a retrouvé son lustre par la pratique démocratique et le choix de ses responsables par un vote secret. Le FLN sera fort avec la légitimité de ses structures et de ses dirigeants ». Comprendre : Belkhadem plaide pour un vote démocratique lors du prochain congrès du parti. Fort de sa longue expérience, l’ancien chef du gouvernement estime que la  résurrection de son parti  passe par l’ « assainissement de ses rangs des intrus » et « la lutte contre la corruption ».  « Le FLN n’est pas une société par actions ou une ferme. Il n’est pas à louer ou à vendre », s’est-il écrié.

Concernant Amar Saadani qui lui a mené la vie dure au lendemain de sa disgrâce,  l’enfant d’Aflou ne s’est pas du tout montré rancunier. Il s’est dit prêt à le rencontrer.

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