Économie

L’Algérie amorce le processus de fabrication de la batterie lithium

Le projet de fabrication de la batterie lithium en Algérie est sur une bonne voie. Les premières transformations des minerais intervenant dans ce processus sont déjà lancées, en attendant la confirmation du potentiel géologique du pays en matière de lithium.

C’est ce qu’a annoncé mardi 6 mai Belkacem Soltani, PDG de la Société nationale de recherche et d’exploitation minière (Sonarem), sur les ondes de la chaine 3 de la Radio algérienne.

S’exprimant autour du processus de la transformation minière en Algérie, l’intervenant a fait savoir que la Sonarem a reçu le professeur algérien Karim Zaghib pour discuter de la fabrication de la batterie électrique sur la base du lithium, du fer et du phosphate.

Batterie lithium en Algérie : lancement des premières transformations

Ayant déjà grandement contribué au développement des batteries au lithium au Canada, le professeur Karim Zaghib, qui compte parmi les plus éminents spécialistes de la filière au monde, veut aussi développer ce domaine en Algérie, son pays d’origine.

Début avril, il a été reçu par le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab. Une rencontre qui intervient dans le cadre du suivi de l’avancement des concertations relatives au développement de la filière lithium en Algérie.

Lors de son interview avec la Radio algérienne, le PDG de la Sonarem a indiqué que ses services se sont mis d’accord avec le professeur Karim Zaghib pour « lancer les deux premières transformations de fer et de phosphate », et ce, « en attendant de confirmer notre potentiel géologique en matière de lithium ».

À ce propos, il explique que la fabrication de la batterie lithium est basée sur une combinaison de trois minerais, à savoir le lithium, le fer et le phosphate (LFP). En attendant donc une confirmation du potentiel de l’Algérie en lithium, le projet avance déjà avec la transformation du fer et du phosphate pour le lancement de la fabrication de la batterie électrique 100 % algérienne.

Sur le point du potentiel de l’Algérie en matière de lithium, Belkacem Soltani, a souligné « qu’il y a un gisement en roche au niveau du Hoggar », où l’ORGM (l’Office national de la recherche géologique et minière) « est en train de travailler pour évaluer le potentiel exact de lithium ».

« Mais en attendant, on est passé à la deuxième phase, qui est la transformation du fer et du phosphate pour fabriquer la batterie lithium », a insisté l’invité de la radio.

Algérie : du nouveau pour le projet de fabrication de la batterie lithium

Concernant le processus d’intégration de ce minerai critique et les technologies nécessaires pour lancer cette industrie, le PDG de la Sonarem a révélé qu’une délégation de la société participe actuellement au Congrès international des mines à Montréal.

En marge de sa participation au Congrès, la délégation de la Sonarem est également encadrée par le professeur Karim Zaghib. « Nous avons signé un protocole d’accord avec le professeur Zaghib pour nous accompagner dans la réalisation des unités de transformation du fer et du phosphate pour produire les éléments indispensables pour fabriquer la batterie électrique », a-t-il précisé.

Un plan stratégique est déjà mis en place au niveau de la Sonarem. Dans le cadre de ce plan, « Pr Karim Zaghib nous a recommandé de travailler avec les Allemands, les Japonais, les Canadiens et les Australiens pour produire les éléments et les modules pour fabriquer la batterie électrique », a ajouté l’intervenant.

Le transfert technologique sera aussi pris en compte dans les contrats de partenariat avec ces entreprises internationales, leaders dans le domaine. « Dans le pacte d’actionnaires, il y a des engagements de part et d’autre pour le transfert du savoir-faire, la formation et la réalisation de ce type de produits en Algérie », a encore assuré le PDG de la Sonarem.

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