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Grève des médecins résidents : l’année blanche se précise

Grève des médecins résidents : l’année blanche se précise

Les représentants des médecins, pharmaciens et dentistes résidents grévistes ont rencontré, ce lundi 12 mars, des représentants du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique afin de discuter de la programmation des examens de DEMS sanctionnant les études médicales spécialisées, ainsi que des revendications pédagogiques des résidents.

La rencontre a été un énième échec, selon le Dr Taileb Mohamed, délégué national des résidents, qui a déclaré à TSA que le ministère de l’Enseignement Supérieur « a refusé le report des examens du DEMS pour une date ultérieure au 18 mars ».

Les membres du bureau national du Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra), ont répondu à ce refus de report du DEMS par le rappel de leur volonté de boycotter une deuxième fois ces examens.

« Nous allons boycotter les examens du DEMS tant que nos revendications ne seront pas satisfaites », a insisté le Dr Taileb qui voit que « l’année blanche sera prochainement déclarée par les résidents ».

Avec ce nouvel échec des négociations avec le ministère de l’Enseignement Supérieur et l’arrêt total des négociations avec le ministère de la Santé depuis le 26 février, l’éventualité de l’année blanche paraît inévitable.

Si les examens du DEMS sont encore boycottés et que l’année blanche est déclarée, les structures hospitalières ne recevront pas de nouveaux médecins spécialistes cette année et avec le départ des spécialistes qui finiront leur service civil, le manque en personnel à combler sera de l’ordre de plusieurs milliers de médecins spécialistes.

Gel des salaires et arrêt des astreintes

Les salaires des résidents de plusieurs CHU du pays sont gelés depuis un à deux mois, selon les régions. Au CHU de Bab El Oued, les salaires sont gelés depuis deux mois, tout comme au CHU Mustapha Pacha et dans de nombreux autres établissements de santé. À Tizi-Ouzou, ce n’est qu’au mois de mars que le Directeur général de l’établissement a ordonné le gel des salaires.

En réaction à cette sanction, les résidents ont décidé de ne plus assurer les astreintes de jour. « Nous avons arrêté ce dimanche d’assurer les astreintes entre 8 heures et 16 heures car elles ne sont pas comprises dans le service minimum, mais nous allons continuer à assurer les gardes pour l’instant », assure le Dr Nehlil, membre du Camra à Tizi-Ouzou.

« Les astreintes ont également été suspendues à Oran, Constantine, Sétif, Batna et Alger, ça sera décidé aujourd’hui lors d’assemblées générales, mais je m’attends à ce que la même décision soit prise par les résidents de la capitale », a ajouté le médecin résident.

L’inégalité avec laquelle sont gelés les salaires des résidents dans les différentes structures de santé est due, selon nos sources, aux différences entre les approches qu’ont les directeurs de ces établissements. À Bab El Oued et à Mustapha Pacha, les directeurs ont gelé les salaires dès janvier, alors qu’ailleurs les salaires n’ont été gelés qu’à partir du mois de mars et seulement suite à l’insistance du ministère.

« Au CHU de Tizi-Ouzou, le Directeur général a temporisé, ne voulant pas appliquer l’instruction de geler les salaires, mais il a été obligé à le faire en mars parce que le ministère enverra prochainement des commissions pour vérifier au niveau des CHU si les salaires sont bien gelés », selon un résident du CHU de Tizi-Ouzou.

|LIRE AUSSI : Grève des médecins résidents : le dégel ?

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