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Hausse des prix des produits alimentaires : l’Apoce pointe des abus

Hausse des prix des produits alimentaires : l’Apoce pointe des abus

De nombreux produits alimentaires comme les pâtes, l’huile de table, la pomme de terre, le lait, les eaux minérales ont connu des augmentations de prix ces derniers mois en Algérie. Si le gouvernement continue de garder le silence, l’Association de protection et d’orientation des consommateurs (Apoce) s’inquiète de la consistance des hausses des prix constatées.

Le président de l’Apoce Mustapha Zebdi estime que la hausse des prix « n’est pas quelque chose de nouveau malheureusement. » « Nous sommes dans un marché qui n’est pas bien régulé et qui n’a pas les mécanismes de régulation efficaces ni les outils nécessaires », estime M. Zebdi dans un entretien à TSA, ce jeudi 4 mars.

« Les opérateurs sont en train de donner plusieurs arguments tels que la dévaluation du dinar, la hausse des prix sur le marché international, et comme nous sommes un pays importateur, c’est tout à fait normal qu’il y ait une certaine hausse », indique le président de l’Apoce.

Mustapha Zebdi reproche à certains opérateurs, sans les nommer, de profiter de la situation pour augmenter les prix d’une façon inexpliquée. Il pointe des abus de la part de certains producteurs qui ont exagérément augmenté les prix de leurs produits pour couvrir la hausse des coûts de production.

« Ce qui nous inquiète… »

 « Ce qui nous inquiète, c’est que cette hausse n’est pas proportionnelle au coût rajouté sur le produit fini qui est sur le marché. S’il y a une hausse de 2 ou 3% dans le coût de production, il est inadmissible d’observer une hausse de 10 à 15% sur le prix du produit fini comme c’est le cas de certains produits », fustige M. Zebdi

« Ces derniers jours, il y a une certaine polémique sur l’huile de table. Nous tenons à rassurer l’ensemble des consommateurs que sur le marché, il y a 134 000 tonnes de matière première pour l’huile de table, ce qui équivaut à trois mois de production d’huile de table pour trois mois », fait savoir le président de l’Apoce.

 « Il y a eu une pénurie d’une certaine marque sur le marché, mais normalement ça ne devait pas avoir un impact sur la disponibilité ni sur le prix. L’huile est un produit subventionné et plafonné. Quand on parle d’huile de table avec un prix plafonné, on parle de l’huile de soja, pas les autres marques d’huile. Si un consommateur constate que le prix a augmenté d’une manière illégale, il n’a qu’à aviser l’Apoce ou le ministère du Commerce qui interviendra pour verbaliser l’opérateur économique », conclut Mustapha Zebdi.

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