search-form-close
Hydrogène algérien pour l’Italie et l’Allemagne : le projet prend forme

Hydrogène algérien pour l’Italie et l’Allemagne : le projet prend forme

L’Algérie veut diversifier ses ressources et l’Europe son approvisionnement en énergie. L’hydrogène vert est une ressource qui pourra permettre de contribuer à concrétiser l’une et l’autre de ces aspirations.

Le projet d’une dorsale qui alimentera le vieux continent en cette énergie à zéro pollution à partir de l’Algérie est sorti des tiroirs et commence à prendre forme.

Au cours d’une rencontre jeudi 8 juin à Rome, la présidente du Conseil italien Giorgia Meloni et le chancelier allemand Olaf Scholz ont réitéré leur accord sur la nécessité d’assurer la diversification des sources d’approvisionnement en énergie, en misant sur l’hydrogène vert algérien.

« Nous collaborons avec la Commission européenne pour soutenir le projet du corridor SoutH2, qui connectera à l’avenir les flux d’hydrogène vert de l’Italie, de l’Allemagne et de l’Autriche« , a déclaré Mme Meloni à l’issue de la rencontre.

Le corridor SoutH2 est une dorsale de 3 300 km qui pourra transporter 4 millions de tonnes d’hydrogène vert par an à partir de l’Algérie vers l’Europe, essentiellement l’Italie, l’Autriche et l’Allemagne.

L’Algérie a opté ces dernières années pour le développement de la filière de l’hydrogène vert afin de diversifier ses sources de revenus, axées jusque-là sur les exportations de gaz et de pétrole.

L’Algérie met le cap sur l’hydrogène vert

En février 2022, le président de la République Abdelmadjid Tebboune avait mis en exergue le potentiel de l’Algérie dans la production de l’hydrogène vert qui lui permet de devenir un « acteur clé » dans ce domaine.

Lors de la visite de Giorgia Meloni à Alger, en janvier dernier, Tebboune a réitéré que l’Algérie disposait des capacités pour devenir un « hub énergétique pour l’Europe« . Pendant la même visite, les deux parties ont annoncé la relance du projet de construction d’un deuxième gazoduc reliant l’Algérie et l’Italie, le Galsi. Outre le gaz, le Galsi transportera également de l’électricité, de l’ammoniac et de l’hydrogène.

Dans le cadre du corridor SoutH2, il est prévu l’utilisation d’une grande partie des infrastructures existantes. Deux autres projets similaires sont identifiés par l’Union européenne qui prévoit l’importation de 10 millions de tonnes d’hydrogène vert à partir de 2030 dans le cadre du plan REPowerEU.

Outre l’Italie, le SoutH2 alimentera d’autres pays européens comme l’Autriche et l’Allemagne, qui ne peuvent pas produire cette énergie à des prix compétitifs pour la transition énergétique.

Plusieurs groupes européens se sont déjà engagés dans le projet, dont les Italiens SNAM et ENI, les Autrichiens TAG et GCA ainsi que l’Allemand Bayernets. Au total, une vingtaine d’entreprises prennent part au développement des différentes phases du projet qui a été retenu comme projet d’Intérêt Commun (PIC) par l’Union européenne.

  • Les derniers articles

close