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Importations de véhicules neufs et d’occasion : où en est-on ?

Importations de véhicules neufs et d’occasion : où en est-on ?

Le dossier de l’importation de véhicules neufs accapare l’attention des Algériens qui sont depuis des mois à l’affût de la moindre information concernant l’évolution de ce dossier.

Et pour cause, les Algériens désespèrent de pouvoir un jour acheter un véhicule neuf alors que sur le marché de l’occasion les prix des voitures usagées ont atteint des sommets.

Un rêve qui vire au cauchemar depuis que les importations des véhicules neufs ont été suspendues et que l’activité de montage en Algérie a subi un coup d’arrêt.

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Au ministère de l’Industrie, on assure que le dossier est l’objet d’un grand intérêt avec l’examen des dossiers des prétendants au statut de concessionnaire.

« Nous sommes dans la phase d’étude. Nous avons reçu 68 dossiers, nous en avons étudié jusqu’à présent 27 », a précisé mercredi 3 novembre, Abdelaziz Guend, directeur central au ministère de l’Industrie, dans une déclaration à TSA.

« On s’est réuni une trentaine de fois. La commission se réunit à un rythme de deux fois par semaine. L’étude des dossiers prend du temps », à raison de « 2 à 3 dossiers par semaine», a poursuivi le responsable.

Ladite commission, ajoute M. Guend, « est multisectorielle » et elle « est totalement indépendante». Aucun avis favorable n’a été jusqu’ici rendu par la commission.

« Nous attendons la fin de ses travaux. Les opérateurs concernés sont informés dans des délais légaux fixés par la réglementation. Jusqu’à présent, nous n’avons pas enregistré d’avis favorable. Tous les avis ont été défavorables jusqu’à présent. Les concernés ont toute la latitude de présenter des recours devant la commission de recours qui, elle aussi, doit commencer à travailler en fonction des recours déposés », a avancé M. Guend.

 « D’ici la fin de cette année, il y aura du nouveau »

Dans la foulée, le représentant du ministère de l’Industrie se montre compréhensif devant l’impatience des citoyens. « On comprend que les citoyens veulent acquérir une voiture, c’est même tout à fait légitime. Mais il y a des préalables et des conditions. L’activité automobile qui n’est qu’une petite partie de l’ensemble des filières du secteur de l’industrie, a drainé vers l’étranger beaucoup de devises, peut-être indûment. Il faudra que l’Etat soit regardant sur ça, c’est pourquoi il y a le cahier de charges», a affirmé M. Guend.

Toutefois, si l’étude des dossiers prend du temps, cela ne signifie pas que les Algériens doivent faire une croix sur l’acquisition de véhicules neufs en Algérie.

« L’espoir est bien sûr permis. Heureusement. Nous y travaillons dans l’ordre et les bonnes pratiques et dans le respect des intérêts de l’Algérie et des Algériens », a argumenté Abdelaziz Guend.

« Il y a une réglementation, un cahier des charges. Il faut que nous soyons très regardants sur les conditions. On s’est fait avoir par le passé, il faut qu’on rectifie les erreurs commises ». Ce sont autant de paramètres sur lesquels la commission chargée de l’examen des demandes « est à cheval », ajoute-t-il.

Devant la lenteur observée dans le dossier des importations de véhicules, des propositions alternatives ont été faites, en particulier par l’association des consommateurs Apoce, dont l’importation des véhicules de moins de 5 ans.

Une disposition de la loi de Finances complémentaire 2021 a autorisé les citoyens nationaux résidents à acquérir des véhicules de moins de 3 ans à travers une disposition.

Là encore, pourtant, le dossier n’avance pas. « Il faudra peut-être qu’elle (la disposition de loi) soit explicitée par un texte réglementaire. On y travaille », a expliqué M. Guend.

« D’ici la fin de cette année, il y aura du nouveau », avance-t-il, sous réserve toutefois de l’évolution du texte réglementaire sachant qu’il faut « avoir les avis de tous les secteurs qui ont un droit de regard ». « Une fois endossé par tout le gouvernement, on le soumet à tout le monde », a conclu Abdelaziz Guend.

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