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L’Algérie acte la relance de l’industrie de montage des smartphones

L’Algérie acte la relance de l’industrie de montage des smartphones

Gelées depuis plusieurs années, les activités de montage de smartphones en Algérie vont reprendre, après près de cinq de suspension. Annoncée il y a une semaine par le ministre de l’Industrie Ali Aoun, la décision a été actée dimanche 7 avril en Conseil des ministres.

Dimanche 31 mars, une réunion a regroupé au siège du ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique les opérateurs qui activaient dans l’industrie d’assemblage des téléphones portables avant sa suspension, avec les ministres de l’Industrie, des Télécoms et du Commerce, ainsi que le président du Conseil du renouveau économique algérien (CREA).

La réunion a porté sur la relance de la filière montage de smartphones. « Le dossier smartphones va connaître son issue suite à des décisions qui vont être prises par les hautes autorités du pays. Nous allons présenter un dossier qui va comprendre la manière dont on va relancer cette industrie », a indiqué Ali Aoun.

« On va aller vers un cahier des charges qui va permettre de produire au moins une partie localement », a déclaré pour sa part le président du CREA, Kamel Moula.

Une semaine après, le dossier a atterri devant le conseil des ministres. « Le président de la République a ordonné l’élaboration d’un cahier des charges pour le lancement de projets de montage et d’assemblage de téléphones portables en Algérie », annonce un communiqué de la présidence de la République à l’issue de la réunion du Conseil des ministres dimanche.

Retour au montage des smartphones en Algérie : Tebboune donne le feu vert

La relance se fera en s’appuyant sur l’expérience acquise par les nombreux opérateurs nationaux qui activaient dans le domaine. Ces derniers avaient assuré lors de la réunion interministérielle que les lignes de production sont prêtes à reprendre.

Dans son intervention au cours du Conseil des ministres, le président Tebboune a, dans ce sens, préconisé l’encouragement de l’investissement dans la filière par « l’intégration des jeunes compétences algériennes spécialisées, en vue de développer leurs expériences et de consolider leurs expertises » et ce, a-t-il ajouté, dans le cadre de « partenariats aussi bien avec les opérateurs présents sur le marché national qu’avec les étrangers ».

Le ministre Ali Aoun avait expliqué que depuis l’arrêt du montage local, les autorités « n’ont pas trouvé de solution de substitution » et le marché est livré aux activités illégales. Le marché algérien a continué à être alimenté en smartphones, mais de manière irrégulière et frauduleuse.

« Depuis trois ou quatre ans, aucun smartphone n’est entré en Algérie de manière régulière », a déploré Aoun, expliquant que cela « met le pays dans des situations difficiles du point de vue sécuritaire, économique… ».

Outre ces considérations, la filière a un énorme potentiel en termes de création d’emploi. Selon le ministre, rien que le montage va permettre la création de 20 000 emplois directs au minimum. Avec les autres activités y afférentes (sous-traitance, service après-vente, distribution…), le potentiel est de 50 000 postes d’emplois.

L’industrie de montage des smartphones a été suspendue en 2019, avec la décision du gouvernement de mettre fin au dispositif fiscal spécifique qui permettait aux différentes marques d’importer les composants des téléphones. À cette suspension s’ajoutait le blocage des importations des smartphones qui a profité au marché noir.

Depuis cette suspension, des téléphones mobiles sont importés dans des cabas pour être revendus au prix fort, sans aucune garantie, ni service après-midi, dans les magasins et autres sites de commerce électroniques en Algérie.

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