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« Le prix moyen de l’essence est fixé à 32 DA alors qu’il coûte 125 DA à l’État »

« Le prix moyen de l’essence est fixé à 32 DA alors qu’il coûte 125 DA à l’État »

Les subventions de l’énergie coûtent cher au Trésor public et favorisent le gaspillage. Mustapha Guitouni, ministre de l’Énergie, a fourni, ce lundi 28 août, des chiffres sur les subventions des produits énergétiques en Algérie.

Selon lui, l’Algérie figure parmi les pays de la région et au monde entier où l’énergie est la moins chère. À titre d’exemple, en Algérie on paie 1,77 DA pour la première tranche de consommation électrique (250 à 500 KWh), qui regroupe en principe les couches les plus défavorisées, contre 9,06 DA au Maroc et 3,39 DA en Tunisie.

La deuxième tranche, qui concerne une consommation médiane, est payée à 4DA le KWh en Algérie contre 10,7DA au Maroc et 7DA en Tunisie alors que la 4e tranche, qui regroupe les gros consommateurs, est facturée à 4DA en Algérie, à 15,98 DA au Maroc et à 14 DA en Tunisie.

« La réflexion sur les prix doit être axée sur la 4e tranche, c’est-à-dire les gros consommateurs« , a-t-il insisté, selon l’agence officielle.

Le gap entre les prix de l’énergie en Algérie et ceux dans les pays voisins ne se limite pas à l’électricité mais touche également les carburants, puisqu’avec une consommation annuelle de 15 millions de tonnes, l’Algérie pratique les prix les plus bas de la région.

Le prix moyen de l’essence, par exemple, est fixé à 32 DA/litre alors que ce carburant coûte en réalité 125 DA à l’État. Au Maroc on paie l’essence à 85 DA/litre et en Tunisie à 67 DA, a-t-il ajouté.

Dans ce contexte, le ministre a pointé du doigt le gaspillage qui pousse Sonelgaz à produire des quantités supplémentaires qui lui coûtent des milliards de dollars par an. « En 2018 il faut mettre en place 2.000 MW d’électricité en plus. Cela nous coûte un investissement global entre 3 à 4 milliards de dollars« , a-t-il avancé.

De plus, « le gaz utilisé dans la production de cette électricité pourrait alors être économisé et exporté, ce qui fera rentrer des devises au pays« , a-t-il soutenu en faisant remarquer que contre une puissance électrique de 14.000 MW en Algérie, la Mauritanie en a 400 MW, le Maroc 6.000 MW et la Tunisie 4.000 MW. « C’est que les prix bas en Algérie incitent à la consommation« , a conclu M. Guitouni.

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