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Le RCD critique la dernière sortie de Gaid Salah contre Ghediri

Le RCD critique la dernière sortie de Gaid Salah contre Ghediri

Le secrétariat national du RCD, réuni ce vendredi à Alger, n’a pas dissimulé ses « préoccupations » vis-à-vis de l’évolution de la situation du pays à mesure qu’approche l’élection présidentielle, un « rendez-vous constitutionnel qui donne lieu à des règlements de comptes », selon le parti.

Le RCD « exprime sa plus vive préoccupation face à la reconduction de la confiscation de la souveraineté du peuple dans des phases historiques où les systèmes les plus fermés s’essaient à la transparence des opérations électorales ». « Ce rendez-vous constitutionnel donne lieu à des règlements de comptes entre factions toutes mues par le contrôle de la rente et la perpétuation du système des privilèges », ajoute le RCD dans un communiqué.

Réaction de l’armée : le « deux poids, deux mesures »

Comme il fallait s’y attendre, le RCD s’est longuement attardé sur la sortie de l’ex général-major Ali Ghediri et la réaction de l’ANP. « On ne peut pas passer sous silence les propos d’acteurs non institutionnels, invoquer « courtoisement » la neutralité de l’armée vis-à-vis des autres et recourir au rappel à l’ordre, voire à l’invective, les préoccupations exprimées par certains », écrit le RCD.

Selon le RCD, « la dernière sortie du chef d’état-major indique tout sauf une attitude de neutralité républicaine ». « Les relais médiatiques qui exploitent cette réaction ciblant une option précise ne peuvent relever du hasard dans un système qui traque le moindre écart sur les réseaux sociaux. Autant l’interpellation adressée à un officier supérieur à la retraite surprend par sa célérité et sa fermeté, autant le silence qui a accompagné un autre officier proche du cercle présidentiel interpelle », observe le RCD qui rappelle que depuis 2004, l’ANP peine à convaincre l’opinion sur sa neutralité.

Report, « conférence consensus » : « des offres de service burlesques »

Le RCD, pour qui le « sinistre scénario » élaboré par le régime consiste à « anesthésier les vitalités » du pays pour permettre une reconduction du système, suggère, en demi-mot, que les propositions formulées par le MSP et TAJ participent à une stratégie de diversion à même de contribuer à l’organisation d’une « élection en vase clos ».

« La dérive totalitaire qui consiste à priver le peuple algérien d’un débat sur les programmes politiques donne lieu à des offres de service burlesques ou à des agitations tendant tour à tour à reporter le scrutin d’avril 2019, organiser des conférences d’entente ou prêter l’intention au chef d’État d’un désir subit de démocratisation », note le communiqué.

« Dans ces stratégies de diversion visant à organiser une élection en vase clos, avec ou sans la reconduction de Bouteflika, les réactions sélectives du chef de l’état-major de l’Armée nationale populaire ne travaillent pas à rassurer les citoyens sur la neutralité de l’armée vis-à-vis de tous les acteurs politiques », souligne encore le RCD.

« La tradition, toute algérienne, d’interpeller le commandement de l’armée dans des situations d’impasse ou de crise est le produit de notre histoire bloquée. Rompre avec ce syndrome de Stockholm c’est d’abord laisser le soin au pouvoir exécutif de se charger de ces sollicitations s’il le juge nécessaire », estime-t-il.

En plus de la situation politique marquée par l’impasse, l’opacité et la volonté du régime de reconduire le statuquo, le RCD estime que la baisse des réserves de change et la quasi impossibilité de voir le prix de baril au dessus de 100 dollars, dans un contexte de « promesses de réformes non tenues » et de recours à la planche à billets, « expose et prépare le pays à des désordres inévitables ». C’est pourquoi, il appelle les citoyens à la vigilance, étant exposés aux provocations.

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