Les résidents en sciences médicales durcissent leur mouvement de contestation, à la suite de l’échec de la dernière rencontre Mokhtar Hasbellaoui, ministre de la Santé, le lundi 16 avril.
Une option confirmée ce mercredi par les résidents en sciences médicales de Tizi-Ouzou qui se sont réunis en assemblée générale au CHU de la ville pour voter plusieurs actions en ce sens.
« Après avoir fait le point sur la situation, nous avons écouté les différents points de vues et propositions des résidents et nous avons voté à la quasi-unanimité la poursuite de la grève et son durcissement, puisque les négociations sont bloqués et qu’il n’y a pas de réponse concrète à nos revendications », affirme à TSA le Dr Zahra Saboundji, déléguée du Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra) à Tizi-Ouzou.
Parmi les actions votées par l’assemblée générale des résidents de Tizi-Ouzou, l’arrêt des gardes qui sont jusqu’à présent assurées par tous les résidents du pays, malgré le gel de leurs salaires depuis près de trois mois.
« Nous avons décidé d’arrêter les gardes avec un préavis », a annoncé le Dr Saboundji qui a précisé que cette action devrait intervenir en début mai, pour que « les nouvelles listes de gardes (confectionnées au début de chaque mois) soient d’emblée boycottées ».
La démission collective est toujours envisagée par les résidents, ce que l’assemblée générale de Tizi-Ouzou a confirmé ce mercredi. « Nous avons également voté la démission collective dans le cas où la situation reste bloquée », selon la déléguée Camra de Tizi-Ouzou, en précisant que c’est une option que les médecins résidents « gardent en dernier recours et qu’ils n’appliqueront pas immédiatement ».
Les résidents de Tizi-ouzou se sont également prononcés en faveur de « l’organisations d’actions nationales dans la capitale et en dehors de la capitale », selon le Dr Saboundji.
Ces actions votées par les résidents restent toutefois conditionnées par leur adoption par les assemblées générales qui réuniront les résidents dans les autres wilayas du pays.
« Nous n’organisons pas d’actions isolées à notre niveau, nous attendons l’avis des résidents des autres CHU », a expliqué le Dr Saboundji.
Les résidents de la capitale se réuniront, quant à eux, ce jeudi, à l’ancienne faculté de Médecine Laperrine, pour décider des actions à entreprendre dans le cadre du durcissement de leur grève.
