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Livraison prochaine de deux marchés de gros de fruits et légumes

Livraison prochaine de deux marchés de gros de fruits et légumes

Anis Belghoul / NEWPRESS

Depuis les années 80, ce sont 45 marchés de gros de fruits et légumes qui ont été construits à travers le territoire algérien. Parmi ceux-ci, treize se trouvent dans un mauvais état, selon le ministère du Commerce.

Face à la faiblesse des infrastructures, des marchés qui ont à l’origine une vocation régionale se retrouvent avec une portée nationale. C’est le cas du marché d’Attatba à Tipaza. Entre les transporteurs, les charretiers et les mandataires, près de 2500 emplois sont exercés autour de cette structure de 181 carreaux, gérée par Messaoud Ait Yahia, agronome de formation.

Penser écologique et économique

Le PDG de l’Emagfel explique que les marchés de gros sont des structures qui consomment énormément d’énergie puisqu’elles fonctionnent jour et nuit. Son poste actuel le place au contact quotidien des agriculteurs et il ne peut envisager de faire tourner cette entreprise sans penser écologique et économique. À Tipaza, il a d’ailleurs mis en place un système de brumisation, le premier dans un marché de gros en Algérie.

« C’est un système de réfrigération qui remplace la climatisation que nous ne pouvons pas installer car notre espace est ouvert. Nous sommes dans une région où il fait chaud même au printemps donc nous avons pensé au confort des usagers, à la préservation de la production agricole et à augmenter la durée de stockage. Avec ce système, on permet aux mandataires de conserver leur produits jusqu’à 72 heures ».

8 projets en cours

Actuellement, huit marchés de gros de fruits et légumes sont en phase de construction ou en projet à travers le pays. Les wilayas concernées sont celles de Ain Defla, Mascara, Sétif, Guelma, Djelfa, Ouargla, Mila et Biskra. Pour ces structures, la possibilité d’utiliser l’énergie solaire n’a pas encore été retenue. Cette technologie sera peut-être utilisée plus tard, ce que déplorent les professionnels. « L’idée était de faire les autres marchés de gros », nous dit Myriam Fournier-Kacimi, fondatrice de Sungy, entreprise qui a installé le système solaire intelligent au marché de Attatba (Tipaza). « Pour ces marchés, nous n’avons pas réussi à nous positionner au niveau des projets. Les installations seront peut-être faites après. Mais on perd en efficacité », explique cette responsable du secteur solaire.

Messaoud Ait Yahia, poursuit : « Dans notre secteur, il y a déjà huit marchés qui sont en construction et qui devraient théoriquement être équipés. Deux projets sont d’ailleurs livrables prochainement, celui de Sétif, le 27 avril et celui de Ain Defla, plus tard », révèle le PDG de l’Emagfel.

« Ce sont des bijoux », poursuit-t-il au sujet des projets en cours, « mais je pense que passer à côté d’une idée pareille (le solaire) c’est un point noir. Ce genre de marché consomme beaucoup d’électricité, ce sont des factures très lourdes à payer. Un marché qui marche au solaire, ce serait non seulement rentable mais aussi innovant ».

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